Bénin : du nouveau dans le dossier judiciaire de l’ex-épouse de Kémi Séba

Du nouveau dans l’affaire impliquant Natou Pedro Sakombi, ex-femme de l’activiste panafricaniste Kemi Seba. Après huit jours passés en garde à vue, l’écrivaine-artiste a été remise en liberté par les autorités judiciaires béninoises, selon un communiqué rendu public par son avocat, Me Ciré Clédor Ly. Interpellée par la Brigade économique et financière (BEF), une unité spécialisée dans la lutte contre les infractions économiques, financières et le terrorisme, Madame Natou Pedro Sakombi faisait l’objet de soupçons portant sur trois chefs : blanchiment de capitaux, fraude fiscale et contrebande, cette dernière étant qualifiée d’infraction douanière.

Elle était également visée par un mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires béninoises. Déférée devant le parquet spécial, la mise en cause a été longuement entendue par le premier substitut du procureur. Selon Me Ciré Clédor Ly, l’interrogatoire s’est déroulé en présence des avocats de la défense, qui ont pu poser des questions et formuler leurs observations sur la procédure. Cette phase aurait permis au parquet de disposer de l’ensemble des éléments nécessaires à une appréciation objective du dossier. À l’issue de cet examen approfondi, le parquet a décidé de la libération immédiate de Madame Natou Pedro Sakombi, avec possibilité de convocation ultérieure en cas de nécessité.

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Une décision que son conseil présente comme conforme à la Constitution béninoise, au Code de procédure pénale, ainsi qu’aux principes du droit à un procès équitable consacrés par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. « Le parquet a souverainement apprécié les éléments à charge et à décharge avant de décider de la remise en liberté », souligne Me Ciré Clédor Ly, saluant une procédure qu’il qualifie d’exemplaire et respectueuse des droits fondamentaux. L’avocat estime que cette décision renforce la crédibilité de l’institution judiciaire et l’ancrage des valeurs liées à la présomption d’innocence et à la dignité humaine. Selon la défense, Natou Pedro Sakombi a regagné son domicile sans aucune restriction ni contrainte. « Elle repart avec pour compagne son innocence et pour bouclier la vérité », conclut Me Ciré Clédor Ly, rappelant que « le discernement demeure le seul rempart du juge contre l’erreur judiciaire ».