La Banque mondiale casque 311 millions de dollars pour doper l’électricité en Afrique de l'Ouest

Mardi, la Banque mondiale a annoncé qu’elle avait approuvé un financement de 311 millions de dollars pour accroître la capacité d'énergie renouvelable connectée au réseau en Afrique de l'Ouest. Un financement qui arrive à point nommé quand on sait que l'Afrique de l'Ouest possède l'un des systèmes d'électrification les plus faibles au monde.

Réseau électrique

Au titre du Projet régional d'intervention urgente dans le secteur de l'énergie solaire (RESPITE) qui sera déployé au Libéria, en Sierra Leone, au Tchad et au Togo, la Banque mondiale a approuvé mardi un financement de 311 millions de dollars.

Il s’agit d’un projet financé par l'Association internationale de développement (IDA), institution de la Banque mondiale (BM) qui aide les pays les plus pauvres.

Selon la BM, « le nouveau projet vise à augmenter la capacité d'énergie renouvelable raccordée au réseau et à renforcer l'intégration régionale dans les pays participants. Il financera l'installation et l'exploitation d'environ 106 mégawatts d'énergie solaire photovoltaïque avec des systèmes de stockage d'énergie par batterie, l'expansion de 41 mégawatts de capacité hydroélectrique, ainsi que la distribution et la transmission de l'électricité dans les quatre pays ».

D’après le communiqué de presse de l’institution financière, ces efforts se justifient par le fait que « l'Afrique de l'Ouest présente l'un des taux d'électrification les plus faibles et des coûts d'électricité parmi les plus élevés d'Afrique subsaharienne. En outre, la hausse des prix du pétrole a accru les obligations des compagnies d'électricité, confrontant les pays à une crise aiguë de l'approvisionnement en électricité qui menace de mettre en péril leur croissance économique ».

De plus, Rhonda Jordan-Antoine, chef de l'équipe opérationnelle de la Banque mondiale chargée du projet, a pointé du doigt certains facteurs exogènes qui pèsent sur la vie des Africains.

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« Les solutions soutenues par le nouveau projet sont multiples et présentent des avantages substantiels pour les pays et la région. Elles permettront notamment aux pays de disposer d'une marge de manœuvre budgétaire pour faire face à la crise alimentaire résultant de la guerre en Ukraine, d'initier le développement d'une énergie propre afin d'atténuer la crise actuelle de l'approvisionnement en électricité, de lutter contre le changement climatique en aidant les pays à s'affranchir des combustibles coûteux et polluants, et de contribuer à la synchronisation du réseau WAPP (Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain) pour renforcer l'intégration régionale », a-t-elle déclaré.

Enfin, le projet devrait également encourager les promoteurs privés internationaux à s'implanter dans des économies moins importantes et plus fragiles.

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