Crise à l’Université Alioune Diop : l'intersyndicale se rebelle

L'intersyndicale de l'université Alioune Diop dénonce des conditions de travail indignes, notamment liées à la croissance non accompagnée de l'établissement, au manque de ressources humaines, à une gestion insuffisante, et elle exige des mesures immédiates pour améliorer la situation.

Université de Bambey

L'Université Alioune Diop, fondée en 2009, est aujourd'hui aux prises avec des difficultés majeures. L'Intersyndicale SUDES-SATUC-STESU des personnels (PER et PATS) a publié un communiqué dans lequel elle souligne que l'université a connu une croissance exponentielle du nombre d'étudiants sans pour autant bénéficier d'un accompagnement approprié en termes d'infrastructures socio-pédagogiques, administratives et de recherche.

En outre, l'université souffre cruellement d'un déficit en ressources humaines, une surcapacité étouffante qui a engendré des crises estudiantines récurrentes, des perturbations des calendriers académiques, des dysfonctionnements dans la mise en œuvre des programmes de formation, ainsi qu'une prestation de services administratifs et techniques de moindre qualité. Ce triste tableau n'a fait qu'annihiler les efforts déployés depuis la création de l'université, tandis que le moral des travailleurs s'est érodé progressivement.

L'Intersyndicale SUDES-SATUC-STESU des personnels (PER et PATS) pointe également du doigt une gestion léthargique de la part du rectorat, qui semble tâtonner faute de visibilité quant à sa feuille de route pour traduire sa vision et ses orientations. De l'avis de l'Intersyndicale, la mauvaise gestion, le manque d'infrastructures, et la faiblesse des ressources allouées à l'UAD ces dernières années ont placé le personnel et les étudiants dans des conditions sociales difficiles.

ADVERTISEMENT

Face à cette situation critique, l'Intersyndicale SUDES-SATUC-STESU de l'UAD refuse désormais de voir la vie du personnel et des étudiants mise en danger dans des bâtiments en ruine. Par conséquent, elle exige en urgence : la nomination immédiate d'un nouveau recteur, le remplacement du personnel parti en retraite ou en démission, la fermeture intégrale du bâtiment B, structure présentant un état avancé de délabrement, jusqu'à ce que son autorité prouve sa conformité sécuritaire, la mise en place des comités du conseil d'administration et des commissions du conseil académique, et enfin, la mise en œuvre d'un plan d'urgence pour la construction de nouvelles infrastructures sociales, pédagogiques, administratives et de recherche, dotées de l'équipement nécessaire pour rattraper le retard accumulé…

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT