Sur les 20 militaires pris en otage il y a plus de deux mois, 19 ont été libérés et "arriveront à Birao (Nord) vers 17h (locale) et ils y resteront jusqu'à ce qu'on organise leur retour à Bangui", a indiqué à l'AFP Yves Van Loo, chef-adjoint de la délégation du CICR en Centrafrique.
Ils avaient été pris en otage par des membres de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) après des "combats violents" entre militaires et rebelles à Sikikede, une localité de la région de la Vakaga dans le nord du pays, au carrefour des frontières tchadienne et soudanaise. Ces affrontements avaient occasionné des pertes militaires "considérables", selon le gouvernement, qui n'avait pas communiqué de bilan précis. Les militaires "semblent en bonne santé et capables de supporter le voyage", a précisé M. Van Loo.
Opérations de libération
La CPC a confirmé l'information dans un communiqué, arguant d'une "décision volontaire et unilatérale de libérer les 20 militaires faits prisonniers" il y a plus de deux mois. Parmi eux, 19 ont été effectivement libérés. "Le vingtième est un blessé qui avait été séparé du groupe pour une prise en charge médicale. On va le récupérer à un autre endroit plus tard", a précisé à l'AFP M. Van Loo.
Les opérations de libération se sont déroulées dans une zone dont l'accès est rendu difficile par les combats entre rebelles, militaires, et leurs alliés mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner. "Depuis leur prise en otage, leur libération était notre plus grand souci. Nous voulions les voir en liberté", a indiqué à l'AFP Augustin Ndando Kpako, porte-parole de l'État-Major des armées. "Nous sommes intervenus dès le départ comme intervenant neutre afin de négocier avec toutes les parties concernées", a précisé M. Van Loo.
Dans son communiqué, la CPC confirme avoir ouvert des négociations avec le Comité International de la Croix-Rouge et la MINUSCA, la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine. Mais elle accuse le gouvernement et le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, d'avoir refusé d'assumer sa fonction de chef militaire en s'impliquant personnellement dans la libération de ces hommes.