Des tirs nourris ont été entendus vendredi matin dans la capitale de Guinée-Bissau, dans les environs d’une caserne où se sont retranchés des éléments d’une unité armée, selon un correspondant de l’AFP et des sources militaire et du renseignement.
Des éléments de la garde nationale ont libéré dans la nuit de jeudi à vendredi deux membres du gouvernement de Guinée-Bissau qui se trouvaient en garde à vue. Des échanges de coups de feu ont ensuite eu lieu avec les forces spéciales, selon des sources militaires et du renseignement.
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Ces tirs provenaient d’un quartier du sud de la capitale Bissau, selon un correspondant de l’AFP. Des éléments de la garde nationale, une unité de l’armée, ont tenté jeudi vers 22 h 00 (minuit en Suisse) de libérer le ministre bissau-guinéen des Finances Souleiman Seidi et un autre haut responsable de l’Etat qui se trouvaient en garde à vue dans des locaux de la police judiciaire à Bissau, selon les mêmes sources militaires et du renseignement.
Le calme est revenu
Souleiman Seidi et l’autre responsable de l’Etat étaient en garde à vue après un interrogatoire de plusieurs heures sur un retrait d’une somme de dix millions de dollars des caisses de l’Etat, selon les mêmes sources.
Les éléments de la garde nationale ont réussi à les exfiltrer, ont conduit les deux responsables gouvernementaux vers une destination inconnue puis se sont retranchés dans une caserne, ont-elles affirmé. Les forces spéciales sont ensuite intervenues contre la garde nationale après plusieurs tentatives de médiation infructueuses avant que le calme ne revienne, ont-elles ajouté.
Ces événements surviennent alors que le président Umaro Sissoco Embalo est en voyage à l’étranger. La Guinée-Bissau souffre d’une instabilité politique chronique et a été victime depuis son indépendance du Portugal en 1974 d’une kyrielle de coups d’Etat ou de tentatives de coup d’Etat, la dernière en février 2022.