C'était un septembre, sous le fantasque Dadis Camara et de son homme de main Toumba Diakité. La Guinée a d’ailleurs connu beaucoup de bain de sang. Sékou Touré son président qui a arraché l’indépendance bien avant la plupart des pays africains francophones a été certes un nationaliste qui a beaucoup lutté pour la souveraineté de son pays mais il avait les mains couvertes de sang.
L'histoire se répète en Guinée. La première fois, c'était sous forme de viol, de tragédie. Parmi les 150 morts au stade de Conakry le 28 septembre 2009, il y avait beaucoup de pauvres femmes violées par des militaires.
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Sous son règne, les règlements de compte et les punitions expéditives ont été remarquables. L’esprit et les thèses complotistes étaient en vogue. Le fameux « complot peul » a coûté à la Guinée la fuite de cerveaux, des pertes en ressources humaines immenses, bref un lourd tribut, un passif qui n’est jusqu’ici pas comblé.
Le règne du militaire Lansana Conté n’a, en réalité, fait que suivre la logique de son prédécesseur. Le Général a beaucoup parlé par l’épée. Il n’a certes pas péri par l’épée mais sa fin a été tragique. Il n’a pas été tué.
Mais il est mort au pouvoir dans des conditions telles qu’un désordre indescriptible a suivi son décès après une longue maladie qui l’a cloué sur une chaise roulante. L’histoire s’est répétée en septembre 2021 non pas sous forme de comédie, mais d'amour, d'embrassades et de chaleureux bisous-bisous entre militaires et femmes guinéennes enthousiasmées par la chute de Condé qui n'a rien fait pour sanctionner les violeurs.
"Faire l'amour et non violer", a dit Doumbouya, le putschiste en chef. Belle image ! Belles images ! On se réjouissait de ce doux climat du moment. En espérant que ça dure. Malheureusement cela n’a pas duré. Les militaires au pouvoir ont déçu leur monde. La haine est toujours omniprésente en Guinée. L’amour fout le camp.