Guinée : procès à haut risque pour Dadis Camara ce lundi

Reprise du procès historique en Guinée ce lundi après l’extraction spectaculaire de Moussa Dadis Camara de prison il y’a quelques jours.

Dadis Camara

Lundi marque la reprise du procès lié au massacre de septembre 2009 en Guinée, neuf jours après une audacieuse opération commando ayant extrait de prison quatre accusés, dont l'ancien dictateur Moussa Dadis Camara.

Trois des accusés, dont Moussa Dadis Camara, ont été appréhendés le jour même de l'opération du 4 novembre. Cependant, le colonel Claude Pivi, l'un des accusés, est toujours en fuite et sera absent s'il n'est pas retrouvé avant le début du procès.

Dans la foulée de l'évasion du 4 novembre, la junte au pouvoir a procédé à une purge au sein des services de sécurité et des services pénitentiaires, entraînant le licenciement d'une soixantaine d'officiers, de soldats et d'agents. Des arrestations ont également eu lieu, avec des allégations de complicité au sein des services de sécurité.

Dans un premier temps, le procès avait été suspendu pendant trois semaines à la demande du ministère public, qui avait besoin de temps pour préparer les auditions de témoins, puis en raison d'une grève des avocats, sans lien direct avec le procès ou les incidents du 4 novembre.

Plusieurs chefs d'accusation pèsent sur Moussa Dadis Camara et dix autres anciens fonctionnaires : meurtres, tortures, viols et enlèvements perpétrés par les forces de sécurité à Conakry en septembre 2009. Le stade situé dans la banlieue de Conakry a été le théâtre de ces atrocités, qui ont fait au moins 156 morts, des centaines de blessés et au moins 109 femmes violées, selon une commission d'enquête de l'ONU.

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Human Rights Watch a exprimé des inquiétudes quant à la sécurité des victimes du massacre, tandis que le Barreau a signalé des « bavures et des exactions » lors de la traque de Claude Pivi, appelant l'État à protéger les avocats des accusés du massacre, victimes de menaces.

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