La moitié du Pakistan est noyée sous les eaux. Les cours d’eau sont devenus des monstres de boue qui emportent tout sur leur passage, immeubles, maisons, ponts, champs, hommes et femmes qui n’ont pu fuir à temps.
Plus de 220 millions d’habitants au Pakistan sont sous les eaux en raison de la fonte des glaciers et d’une mousson totalement déréglée. Le bilan provisoire est de 1130 morts.
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Le gouvernement du premier ministre, Shehbaz Sharif, a décrété l’état d’urgence, vendredi, et demande l’aide de la communauté internationale. L’armée a été déployée. La situation est catastrophique. On compte plus d'un milliers de morts.
Un million de maisons, 80 000 hectares de terres agricoles ont été détruits, des millions de personnes sont sans abri, sans nourriture et sans eau potable. Plus de 800 000 têtes de bétail ont péri. Rappelons que ce bilan est provisoire. Aucune des quatre provinces n’a été épargnée, même si la capitale, Islamabad, est pour le moment à l’abri des intempéries.
La ministre du changement climatique, Sherry Rehman, estime que 33 millions de personnes sont affectées, un habitant sur sept. « Le Pakistan traverse son huitième cycle de mousson alors que, normalement, le pays ne connaît que trois ou quatre cycles de pluie », a-t-elle déclaré. Le gouvernement a promis une aide de 25 000 roupies (113 euros) pour chaque famille touchée.
« C’est l’apocalypse, jamais de ma vie je n’ai assisté à une telle désolation, confie Faisal Amin Gandapur, ministre du gouvernement du Khyber Pakhtunkhwa. Nous avions en mémoire les inondations de 2010, mais l’ampleur de celles de cette année est vraiment plus considérable. Le district de Dera Ismail Khan, dans lequel je me trouve, est inondé à 55 %. Deux cents villages ont disparu. Les paysans et les habitants ont tout perdu. »