Mali : des groupes armés montent une opération de sécurisation du nord

Dans un cadre de securisation de la zone nord du Mali, des groupes armés ont regroupé des centaines d'hommes selon les information de l'AFP. Il s'agit d'une manoeuvre en vue d'une prochaine opération de sécurisation contre les djihadistes, sans implication de l'Etat malien auquel les lie un accord de paix mal en point.

Un groupe au nord du Mali

"Les forces militaires sont en train de converger vers Anéfis. Il y a un autre regroupement dans la localité de Ber. L'opération en est aux derniers réglages", a fait savoirMohamed Elmaouloud Ramadane, l'un des porte-parole de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).

Interrogé sur une approbation ou non de l'Etat contrôlé depuis 2020 par des militaires, il a répondu par la négative : "Non pas du tout. Nous intervenons dans les zones que nous contrôlons". L'opération projetée mobilisera des centaines d'hommes et un nombre important de véhicules, selon ses instigateurs. Elle consistera davantage en des patrouilles destinées à sécuriser les populations civiles qu'en une offensive généralisée.

Elle a pour centres de gravité Anéfis dans la région de Kidal, et Ber dans celle de Tombouctou, dans de vastes étendues du nord et du nord-est livrées depuis plusieurs mois à une poussée des groupes djihadistes affiliés à l'organisation Etat islamique (EI).

ADVERTISEMENT

Si la région de Kidal est relativement préservée, la pression de l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) ainsi que les combats auxquels elle donne lieu ont fait des centaines de morts civils et provoqué des mouvements massifs de déplacés.

L'opération projetée engage la CMA, une alliance de groupes à dominante touarègue entrés en rébellion en 2012 pour l'indépendance ou l'autonomie du nord, mais aussi des groupes armés loyalistes qui avaient alors combattu du côté de Bamako.

Indépendantistes, loyalistes et Etat malien ont signé en 2015 à Bamako l'accord de paix dit d'Alger, négocié sous médiation algérienne.

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT