Cavani (PSG), Falcao (Monaco), Rongier (Nantes), Payet (Marseille), Fajr (SM Caen), Gradel (Toulouse), Lautoa (Dijon), Lopes (Lyon) avaient refusé de le porter nous apprend le média « 90min » qui a ainsi dressé une liste non exhaustive. Une très petite polémique. Puis rien. En 2022 , si on note autant de retentissements, c’est qu'Idrissa Gana Guèye porte toutes les singularités d’un homme « à abattre » en France « pays de lumières » qui s’enfonce de plus en plus dans la grisaille.
Pour tous les Gana… [Opinion du Contributeur]
En 2019, la ligue 1 demandait aux 20 capitaines des clubs de porter le brassard aux couleurs arc-en-ciel pour soutenir la lutte contre l'homophobie.
Idrissa Gana Guèye - PSG
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D’abord, il est musulman dans un pays où l’islamophobie est presque tolérée, où il est de bon ton de jeter l’opprobre sur des citoyens juste parce qu’ils portent le voile, où il est de bon ton de considérer tous les terroristes comme des musulmans. Ensuite Gana est noir dans ce monde d’exclusion d’Éric Zemmour et de Marine le Pen. Enfin, il est surtout africain. De l’Afrique noire, défouloir des dirigeants français qui y imposent souvent leurs lois scélérates de la Françafrique devant des dirigeants amorphes. Notre Lion est donc une proie facile en Hexagone. Ceux qui veulent l’abattre sont légion. Valérie Pécresse n’en est qu’une représentante symbolique.
Curieuse conception des choses dans une nation qui met en exergue la liberté et en s’auto-proclame le chantre. Cette est tellement à l’aise dans ses contradictions que Léopold Sédar Senghor si attaché à ce pays, l’avait superbement souligné. Senghor parlant d'un certain type de Français, écrit : "Il veut le pain pour tous, la culture pour tous, la liberté pour tous, mais cette liberté, cette culture, ce pain seront français. L'universalisme même de ce peuple est français". Difficile de trouver ailleurs une conception si égoïste de l’ouverture. Face à une telle situation, il faut de la dignité, de l’intelligence, beaucoup de détermination. Que cesse la passivité !
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