Les minutes du huis clos de la commission ad hoc

Les parlementaires chargés de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko sont toujours sans consensus.

Le député Cheikh Bamba Dieye

D’après «L’As», la réunion a duré plus de trois tours d’horloge. Les députés Moustapha Guirassy, Cheikh Bamba Dièye et le président du groupe du Pds Cheikh Mbacké ont pris à la part à la réunion. Ces derniers ont exprimé leur étonnement que X soit subitement transformé en Ousmane Sonko. À ce niveau, le parlementaire Pape Birame Touré a convié les membres dans son bureau pour leur permettre de voir tous les documents cités par le parquet. Mais ils se sont rendu compte que nulle part il ne figurait la lettre X dans les demandes formulées aussi bien par le procureur de la république que celle du procureur général. Il y est bien mentionné le nom d’Ousmane Sonko.

Toujours selon le journal "l'As", le trio favorable à l’accusé a ainsi demandé que l’Assemblée entende Adji Sarr et la deuxième masseuse. Niet catégorique de Birame Touré qui a signifié à leurs collègues que la commission ad hoc n’a pas pour vocation de juger et que sa mission se limite à statuer sur le cas d’un collègue.

D'un autre côté, Cheikh Bamba Dièye et Cie ont estimé que la commission ad-hoc est souveraine et a la possibilité de convoquer qui elle veut pour se faire une conviction. « Nous leur avons proposé la convocation de la plaignante, des témoins, de certains experts et de toutes personnes qui pourraient travailler à la manifestation de la vérité. Ils s’y sont opposés », révèle Cheikh Bamba Dièye sur Sud Fm.

En plus de rejeter cette proposition, la majorité a posé un acte déterminant sans même informer les collègues de l’autre camp. « A notre grande surprise, au moment où nous débattions de cette question, nous avons appris, qu’à notre insu, ils ont envoyé un gendarme chez Ousmane Sonko pour le convoquer lundi, alors que nous ne sommes pas encore d’accord sur la procédure. Cela, de notre entendement, dénote d’un manque de respect caractérisé », s’insurge Dièye.

ADVERTISEMENT

Le député estime que cette affaire est en train d'être précipitée en faisant fi des droits du député Ousmane Sonko afin de l'envoyer devant le juge d'instruction.

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT