Son discours a beaucoup évolué. Du « non catégorique », il est maintenant passé à un « oui possible ». Ce n'est plus le temps du « ni oui ni non ». Ses partisans sont nombreux à soutenir une troisième candidature claire interdite par une Constitution qui stipule clairement que : nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Une phrase rendue plus célèbre par son ministre de la Justice Garde des Sceaux lui-même « tailleur » de cette Constitution.
Le président de la République qui est à Tambacounda pour une tournée économique, officiellement est en train de dérouler une stratégie pour la présidentielle de 2024. Même s'il n'a pas encore dit clairement qu'il participera à la prochaine élection, il a déjà laissé entendre qu'il en a les possibilités… juridiques.
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Le Professeur Ismaëla Madior Fall qui a quitté le gouvernement a, entre-temps varié dans ses positions avant même son retour à son poste initial. En principe, ajoutait-il. Aujourd’hui, il ravale tout et se range derrière les partisans du « oui ». Le cercle de ceux-ci s’élargit de jour en jour. Mais ses animateurs sont connus. Il s’agit de manipulateurs, de transhumants, de saltimbanques, de calculateurs entre autres. La dernière sortie de Madame Aïssata Tall Sall est une claire indication de la duplicité politicienne en cours.
Quand le ministre des Affaires étrangères ancienne opposante à la troisième candidature sous Wade, défend avec hargne un autre bail pour Macky, il faut y voir une incohérence et une inconstance dignes des gens sans foi, guidés par leurs intérêts du moment. A Tambacounda, une affiche qui met en exergue une ambition de mandat est exhibée et reprise sur la page Facebook de la présidence de la République. Le message est clair. Les risques sont réels.