Anta Babacar et le poids de la mise en scène

Par Mame Gor Ngom

Anta Babacar2

« Je vais vous livrer une anecdote qui m’a énormément frappé ». « Je vais vous faire une révélation ». De belles attaques pour un storytelling, méthode importante en communication. Il faudrait d'abord raconter une histoire intéressante, bien "capter" son public et "chuter" en beauté.

Tout cela nécessite un bon encadrement et beaucoup de sérieux. Malheureusement, beaucoup de nos "personnalités publiques" se croient tout savoir, improvisent tout si elles ne sont pas entourées de simples audacieux qui sont dans l'approximation et le "jaay garaw". D'où leur "départ gaynde", arrivée "muus".

La candidate à la candidature Anta Babacar Ngom qui subit un bad buzz actuellement, n'a certainement pas mesuré le poids de ses sorties médiatiques au point de se faire hara kiri en racontant une histoire décousue d’ancienne pauvre qui aurait beaucoup souffert en dépit de la situation connue d’un richissime père, qui gère une entreprise florissante.

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Les mots et le contexte n’ont pas plaidé à sa faveur. Elle est passée complètement à côté de la plaque . Elle est certainement victime de communicants de paille, habitués à vendre du vent. Si on enlève tout ce qui est naturel, spontané, si on surfe trop dans la scénarisation, on perd son identité et son âme. Anta doit assumer la richesse de son pater qui est aussi la sienne. Ce qu’on attend d’elle ce n’est pas sa situation sociale mais sa force de propositions.

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