Le président sénégalais, Macky Sall, avait appelé au dialogue et à la concertation pour préserver la paix, la stabilité et la cohésion nationale dans le pays.
“Dans cet esprit, je reste ouvert au dialogue et à la concertation avec toutes les forces vives de la nation dans le respect de l’Etat de droit et des institutions de la République pour un Sénégal uni, de paix, de stabilité et de cohésion nationale”, avait-il dit, indiquant que l’objectif de cette main tendue est de bâtir une nation de coexistence pacifique où le sort de chacun dépend de celui de son prochain.
“ Nous sommes une seule et unique famille”, avait-il fait savoir le président Sall.
La date de ces retrouvailles pour échanger est connue. Il s’agit du 30 mai prochain, selon la RFM qui donne l’information. Le dialogue, qui va regrouper plusieurs organisations politiques de de la société civile, va durer quinze jours.
A noter que l’opposition est divisée face à l’appel au dialogue du président Macky Sall. À moins d’un an de l’élection présidentielle et dans un climat politique tendu, les différentes forces d’opposition ne sont pas toutes sur la même ligne.
Si le Pds et Taxawu Sénégal sont prêts à dialoguer ce n'est pas le cas pour Ousmane Sonko qui a rejeté la main tendue du chef de l'Etat. L’ancienne première ministre Aminata Touré y voit une manœuvre politicienne pour diviser l’opposition.
Le pays est plongé depuis deux années dans une situation politique assez tendue. En 2021, la mise aux arrêts de l’opposant Ousmane Sonko dans une affaire présumée de viol avait conduit à de violentes manifestations sanctionnées par un bilan de 14 morts.
Des manifestations qui ont aussi éclaté le 16 mars 2023, jour du procès Sonko, ont causé trois morts et plus de 400 arrestations de militants de la principale coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (YAW).