Les 16 candidats à la Présidentielle qui ont boycotté le dialogue du président Macky Sall ont préféré se tourner vers le Conseil constitutionnel pour y déposer, individuellement, des recours. Ces recours contestent la non-fixation d’une date pour l’élection présidentielle par le chef de l’État. À la suite de cette démarche, Thierno Alassane Sall, désigné porte-parole du jour par les candidats présents, a adressé la presse pour exposer les motifs de leur action pour expliquer ce que contient leurs différentes requêtes adressées aux juges du Conseil constitutionnel.
Seize des dix-neuf candidats à l’élection présidentielle au Sénégal ont déposé, ce lundi 26 février 2024, des recours pour dénoncer la non tenue du scrutin du 25 février 2024.
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In entenso la déclaration de Thierno Alassane Sall :
"Vous aurez d’abord constaté que nous sommes, non pas à Diamniadio, mais au Conseil constitutionnel pour déposer nos requêtes. Donc, le débat sur la participation au dialogue, je pense, est définitivement réglé. Nous sommes venus déposer, chacun en ce qui le concerne, une requête pour constater la carence du président de la République à prendre les mesures qui s’imposent pour convoquer l’élection présidentielle dans les délais requis.
Cette carence va entraîner notre pays dans une situation relativement grave, puisqu’elle pourrait non seulement nous amener à une situation où, le 2 avril, un président élu n’est pas encore installé, mais on ne sait même pas jusqu’où, compte tenu du dialogue qu’il a ouvert, on pourrait aller. C’est pourquoi le Conseil constitutionnel, qui a déjà dit dans son avis 1/C/2024 du 15 février que la Constitution actuelle s’applique dans sa plénitude, doit constater cette carence-là et le risque qu’elle fait courir au pays, et prendre les dispositions nécessaires. Premièrement, de constater que, le 2 avril, Monsieur Macky Sall ne sera plus président de la République et anticiper sur la situation qui pourrait en résulter. Deuxièmement, faire prendre à Monsieur Macky Sall toutes les dispositions utiles pour que, immédiatement, l’élection présidentielle puisse se tenir. Et troisièmement, constater que tout retard mis à exécuter ses décisions résulte non pas de circonstances graves ou de situations qui échappent au contrôle, mais de la seule volonté du président Macky Sall, et d’en tirer toutes les conséquences nécessaires, parce que, quand même, on a vécu des situations qui nous ont amené à aujourd’hui."