Hadjibou Soumaré présenté au procureur

Placé en garde à vue depuis hier à la Sureté urbaine, l’ancien Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré, vient d’être déféré au Parquet.

L'ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré.

Rappelons que Hadjibou Soumaré est entendu dans l’affaire après avoir interpellé le chef de l’Etat Macky Sall concernant un supposé financement qu’il aurait accordé à Marine Le Pen, reçue officieusement en audience finalement dévoilée par le journal français Le Point. Sa garde à vue peut durer jusqu’à 48 heures et à son issue, l’ancien premier ministre peut être présenté au parquet.

D’après Me Mame Adama Guèye, les enquêteurs de la Sûreté urbaine ont mené l’interrogatoire clôturé autour de 13 heures. Lors de son audition, l’ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou a affirmé n’avoir posé que des questions sur des faits dont il n’a pas les preuves. L’ancien Président de la Commission de l’Uemoa, n’en a pas moins présenté ses excuses. Actuellement il est dans la cave du tribunal de Dakar pour faire face au parquet. Hadjibou Soumaré devrait recouvrer la liberté et rentrer chez lui. C’est ce que rapporte Les Échos dans son édition de ce vendredi.

Le journal assure que, « sauf extraordinaire », l’ancien Premier ministre ne sera pas placé sous mandat de dépôt. « Il pourrait être inculpé puis laissé en liberté provisoire ou mis sous contrôle judiciaire ». Pour l’instant aucune charge n’est retenue contre Hadjibou Soumaré.

Une grosse interrogation a été posée par Aguibou Soumaré dans son adresse au Chef de l'Etat Macky SALL : « Avez vous donné récemment de l’argent à une personnalité politique française ? dans l’affirmative est ce un montant de 12 millions d’euros soit environ 7,9 milliards argent d’un pays catalogué Pays Pauvre Très Endetté. Surtout quand on sait que la haine et le rejet de l’autre, ont toujours été utilisés par le parti, comme véhicule d’une ascension politique ? », a demandé l'ex-PM.

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Ce à quoi le porte-parole du Gouvernement, Abdou Karim Fofana, avait servi une réponse largement relayée dans la presse et les médias sociaux. « Le gouvernement rejette et condamne fermement de telles insinuations, lâches et sans fondement, qui témoignent manifestement d’une volonté maléfique de jeter le discrédit sur la personne du Président de la République, porter atteinte à l’Institution qu’il incarne et nuire aux relations entre le Sénégal et une puissance étrangère », pouvait-on dans le communiqué.

Le Gouvernement avait tenu à rappeler vigoureusement qu’il se réserve le droit de donner toute suite qu’il juge appropriée à ces insinuations fallacieuses, malveillantes et indignes de quelqu’un qui a occupé de hautes fonctions étatiques.

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