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Nomination des membres de la Cena: la position tranchée de la CEDEAO

La CEDEAO réagissant au remplacement des membres de la CENA par Macky Sall a déclaré que son décret pourrait être contraire à démocratie et à la bonne gouvernance
Cours CEDEAO
Cours CEDEAO

Le décret portant nomination de nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) a été abordé par la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) lors de la 51e session du conseil de médiation et de sécurité tenu, le 6 décembre dernier. 

Selon le rapport de ladite rencontre, la Commission a informé le Conseil que le 3 novembre 2023, le Président Macky Sall a remplacé par décret l'ensemble des 12 membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena), après que celle-ci a demandé à la Direction générale des élections (DGE) de réintégrer M. Ousmane Sonko comme candidat à l'élection présidentielle du 25 février 2024.

Selon toujours le document, il a, par ailleurs, informé que le Conseil que le remplacement des membres de la Cena, moins de quatre mois avant l'élection présidentielle, pourrait être contraire au Protocole additionnel de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance qui stipule, en son Article 2 (1) que: « Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections, sans le consentement d'une large majorité des acteurs politiques. »

Cette décision, lit-on dans ledit texte, "peut également être contraire à l'esprit de l'Article 3 du Protocole qui stipule que les organes chargés d'organiser les élections doivent être indépendants et/ou neutres et avoir la confiance de tous les acteurs et protagonistes de la vie politique".

Le Conseil a, cependant, noté que, lors de la visite de la mission d'information préélectorale de la Cedeao au Sénégal en fin novembre 2023, les autorités sénégalaises avaient expliqué qu'aucune loi électorale n'avait été modifiée par la nomination d'un nouveau membre de la Cena et que le mandat des membres remplacés avait expiré depuis longtemps.

"Par conséquent, le Sénégal a soutenu que les articles 2 (1) et 3 du Protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance n'ont pas fait l'objet de violation. Cette position a été réaffirmée par le Ministre des Affaires étrangères du Sénégal, lors de la 51ème session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité au niveau ministériel", indique la Commission de la Cedea

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