Pour lui, il n’est pas besoin de s’arrêter sur le fond de ladite loi, car les experts ont suffisamment relevé son caractère pernicieux.
Seulement, pour Ousmane Sonko, il y a lieu de s’interroger sur le « pourquoi, tout d’un coup Macky Sall, comme s’il venait de se réveiller, a senti le besoin de voter une telle loi ». Une question d’autant plus pertinente pour le député qui estime que « le Sénégal est le seul pays à avoir une telle loi ». « Je n’ai vu, dans aucun des pays touchés par le terrorisme, une loi aussi pernicieuse », dit-il.
Pour le leader de Pastef si cela a été possible, c’est parce que « Macky Sall ne pense pas par lui-même. On lui dicte quoi faire ». Selon lui, cette nouvelle loi est la copie conforme du «Terrorism Act » qu’avait appliqué en Angleterre le Premier ministre Tony Blair. Et le député de préciser que, « c’était suite aux attentats de Londres ». « Tony Blair est devenu l’ami de Macky Sall. Entre 2017 et maintenant, il est venu au moins à quatre reprises à Dakar», indique-t-il.
Poursuivant et parlant toujours de ceux qui « soufflent à l’oreille de Macky SALL », Ousmane Sonko déclare qu’il y a aussi Nicolas Sarkozy qui a déstabilisé la Libye ce qui a provoqué la crise malienne. A en croire le député, l’ancien président français est fréquent à Dakar et s’érige en conseiller officieux du leader de l’Apr. Jean-Louis Bruguière, ancien juge français spécialisé dans la lutte antiterroriste, est également cité par le député comme étant parmi les hommes que Macky Sall fréquente.
La transition trouvée, le leader du Pastef qui estime que le Sénégal est à un tournant décisif, de mettre à l’index le pays de Macron. « Il est temps que la France nous lâche », lance-t-il. Selon Ousmane Sonko l’occasion de mettre un terme à ce système qui perdure depuis des siècles est arrivée. A l’en croire, « il n’y a pas une ancienne colonie de la France qui est développée ». C’est pourquoi, déclare-t-il, qu’il faut rompre le lien ombilical. « La France ne va plus nous imposer un président. C’est fini », s’exclame-t-il. Avant d’ajouter : « nous ne sommes pas contre la France. Ce que nous refusons c’est l’exploitation. Nous voulons une coopération gagnant-gagnant ».