Tous les signaux montrent que le Parlement vit ses derniers jours. Le Président Diomaye Faye a saisi le Président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, d'une correspondance référencée n°313/Pr en datée d'hier 9 septembre pour une demande d'avis, conformément à la Constitution.
La 14e Législature vit ses dernières heures.
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Dans la correspondance, Bassirou Diomaye Faye a, d'abord, rappelé «qu'autre titre de l'article 87 de la Constitution, le Président de la République peut, après avoir recueilli l'avis du Premier ministre et celui du Président de l'Assemblée nationale, prononcer, par décret, la dissolution de l'Assemblée nationale».
Dans sa réponse sur l'avis de dissolution du Parlement, le président de l’Institution parlementaire dit ne pas trouver d’objection sur une quelconque dissolution de l’assemblée nationale à compter du 12 septembre 2024.
« J’ai l’honneur de porter à votre haute attention que je n’ai pas d’objection à une procédure de dissolution dans les termes indiqués par le Conseil constitutionnel », a soutenu Amadou Mame Diop.
En Conseil des ministre d'hier mardi, abordant la question du principe de la continuité de l’Etat et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions, a mis l’accent sur les relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
L’article 55 de la Constitution stipule : « le Gouvernement est responsable devant le Président de la République et devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution ».
Voilà pourquoi, lit-on, il attache du prix au respect des prérogatives constitutionnelles, des compétences et missions de chaque institution de la République.
Car la bonne qualité des rapports entre les institutions détermine fondamentalement la stabilité politique et institutionnelle du pays ainsi que la mise en œuvre optimale des politiques et programmes publics indispensables au bien-être de nos populations.
Par conséquent, le Président de la République a fait valoir l’impératif de consolider, en permanence, un pouvoir exécutif préventif et responsable et d’assurer, en toute circonstance, la continuité de l’Etat.
A cet égard, il a invité le Gouvernement à poursuivre sans relâche la préparation et l’exécution de son programme politique, économique, législatif et budgétaire afin de mieux répondre aux urgences sociales ainsi qu’aux aspirations et préoccupations légitimes des populations.
Il s’agit aussi et surtout de préparer l’avenir face notamment aux défis de sécurité, de l’emploi, de la jeunesse, de l’assainissement de nos finances publiques et de l’exploitation souveraine et transparente de nos ressources pétrolières et gazières.