Elle était chargée de faire parfois les points covid du jour en alternance avec son prédécesseur Abdoulaye Diouf Sarr. Ses débuts dans cet exercice furent chaotiques avec des hésitations dans le discours. Dr Marie Khemess est la première femme à avoir occupé le poste de directrice de la Santé publique au Sénégal. Décrite comme une femme de conviction, elle a très tôt intégré le syndicalisme en passant par les mouvements estudiantins et le Sames. En 1992, elle intégra le syndicat autonome du Sénégal (SAMES) qui venait de naitre. La native de Diourbel a finalement occupé le poste de secrétaire générale de ce syndicat durant 5 ans (2006 -2011).
Nommée à la tête du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye n’était pas connu du public avant la pandémie de covid-19.
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Issue d’une famille catholique sérère, d’un père originaire du Baol qui travaillait dans l’administration et d’une mère couturière à Mont-Rolland. Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye a concrétisé le vœu de son défunt père qui voulait qu’elle devienne médecin. Diplômée en 1991 de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Elle a occupé le poste de médecin chef adjoint au district sanitaire de Thiès au centre de santé de 10ème. Elle progresse ainsi jusqu’à devenir directrice de la santé.
Elle quitta Thiès après 9 longues années pour intégrer le niveau central au bureau de suivi des activités du district. Après 5 ans dans le niveau central, Dr Ngom Ndiaye fut nommée comme médecin chef de la région médicale de Dakar, poste qu’elle a occupé durant 10 ans (2005 à 2015). Son baptême de feu dans ce poste furent les inondations de 2005 avec plusieurs défis à relever. "Pour l’atteinte des objectifs je reste ouverte aux autres" confiait la remplaçante de Abdoulaye Diouf Sarr.
Elle fut à cet effet la première femme à occuper ce poste. Puis, elle va s’occuper plus tard des maladies transmissibles et non transmissibles à soins couteux. Épouse d’un professeur d’université, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye est une passionnée de lecture. « Mon papa me disait tout le temps de lire autre chose que les livres de santé » annonçait-elle. « Quand j’étais médecin chef adjoint, je voulais devenir médecin chef de district, après médecin chef de région, chef de division, directeur. Le bon Dieu est venu, je suis directeur général. Je ne vais pas dire que c’est facile mais tout est surmontable » expliquait-elle en 2019. Le poste de ministre de la santé est venu s’ajouter à ce parcours. Espérons qu’elle puisse surmonter les difficultés que rencontre le secteur de la Santé.