Celui-ci a certes décliné l’appel du président de la République mais il est bien un absent présent. Car, il est clair qu'un dialogue sans lui ne saurait avoir tous les résultats escomptés.
Le dialogue est lancé. Les « dialogueurs » qui sont au rendez-vous, ont chacun des agendas qui épousent les intérêts du moment. Il y a notamment le camp de l’opposition dite radicale dirigé par le « non radical » Khalifa Sall en l’absence du leader incontournable Ousmane Sonko.
Lire Aussi
Si le pays est sous tension, si les écoles sont fermées de temps à autre, si le gouverneur fait des arrêtés pour interdire la circulation des motos, si Dakar est ville morte, c’est parce que l’État est conscient que le leader de Pastef et ses nombreux partisans sont capables de mettre le pays sens dessus-dessous comme en février-mars 2021.
Des manifestations répétées plusieurs fois en 2023 en dépit de l’engagement présidentiel. « Ça ne se répètera plus », avait pourtant martelé le Chef après les dégâts énormes et 13 morts dans les manifestations inhérentes au déclenchement de la « crise de massage ».
On compte toujours les morts. Le bilan macabre devient de plus en inquiétant. Les manifs sont toujours plus violentes. Pire, des maisons de personnalités sont ciblées de part et d’autre. La situation est catastrophe. Le chaos n’est pas loin. Macky Sall a peut-être bien mesuré les enjeux.
Cheikh Bamba Dièye, et Khalifa Sall ont particulièrement mis le couteau dans la plaie. Les questions de l’heure sont le mandat, les libertés bafouées, les arrestations et par-dessus tout les ennuis judiciaires d’Ousmane Sonko à l’origine de certaines dérives. Le nom de Sonko n’a pas été prononcé mais il était là face à Macky.