Ce substantif très chargé, est défini comme un système d'élevage fondé sur le déplacement de troupeaux de régions vers d'autres dont les périodes de végétation sont décalées en fonction des saisons ou en raison de climats différents. Wikipédia parle de migration périodique d'une part du bétail de la plaine vers la montagne ou de la montagne vers la plaine, d'autre part des abeilles d'une région florale à une autre, et ce, en fonction des conditions climatiques.
La transhumance a de beaux jours devant elle. Du moins au Sénégal où ce mot a connu une certaine « popularité ».
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Autant de définitions qui expliquent suffisamment les réactions de ces hommes politiques qualifiés de transhumants. Celui qui a collé ce mot aux mœurs politiques sénégalaises est vraiment féroce. Mais il est d’une inspiration décapante. La transhumance a la peau dure sous nos cieux. Rares sont les hommes politiques capables de traverser un vaste désert en attendant des lendemains meilleurs. Ils préfèrent croquer le pouvoir à belles dents hier, aujourd’hui, demain et pour toujours.
Toutes choses qui font que le pouvoir actuel a mille raisons de faire attention aux nombreux transhumants qui rôdent autour de lui. Le président de la République Macky Sall est bien placé pour comprendre que nombre de ceux qui occupent les devants, écument les plateaux de télévision, se font entendre, sont souvent les premiers à changer de veste. Nombre de ceux qui étaient avec Diouf, ne l’ont pas suivi à sa chute. Wade qui les avait accueillis a été lui aussi perdu en partie, par cette bande d’opportunistes attirés par le pouvoir de Sall.
L’histoire, notre histoire nous a montré que les partisans les plus zélés, les plus bruyants, sont les premiers à quitter la barque qui chavire.