Sonko fait peur à la France !

Si l’on se fie à l’éditorial du journal Le Monde intitulé « Le Sénégal, une vitrine démocratique en danger » paru ce vendredi 5 août 2022, l’opposant politique sénégalais Ousmane Sonko fait très peur dans les cercles du pouvoir et des affaires de la France. Paris se pose des questions face à la montée en puissance du maire de la ville de Ziguinchor.

Ousmane Sonko, Chef de file du Pastef

C’est un constat. Une évidence. En effet, ces dernières années, la France fait face à une perte d'influence sans précédent sur le continent africain au profit d’autres puissances telles que la Chine et la Russie. Le sentiment anti-français a quasiment fini par gagner toutes les anciennes colonies françaises du continent. L’image de l’Hexagone a pris de sacrés coups. La dernière déconvenue en date a été son expulsion du Mali. Le même cas de figure devient de plus en plus probable au Sénégal, pourtant partenaire privilégié de la France.

Et pour cause ? Ousmane Sonko. En effet, si l’on se fie au journal Le Monde qui le peint comme un « pourfendeur de la corruption du pouvoir en place », un « promoteur de valeurs conservatrices » et un « populiste », le leader de PASTEF donne des sueurs froides à l’Élysée. Selon le journal français, « À Paris, l’éventualité Sonko fait frémir. La Russie a tout intérêt à faire les yeux doux à un jeune tribun « anticolonialiste ». L’intérêt de l’Élysée est aujourd’hui de convaincre M. Sall de sortir par le haut en 2024 et d’ouvrir le jeu politique à des talents dont le Sénégal ne peut pas manquer. Dans le cas contraire, des protestations, où les intérêts français seront inévitablement visés, ne manqueront pas d’accompagner le maintien du sortant. Une arrivée au pouvoir d’Ousmane Sonko serait, elle, le signe d’un certain rejet populaire, préfigurant une rupture avec un pays central dans la relation de la France à l’Afrique ».

Le journal s’est ensuite montré très alarmiste au lendemain de la proclamation des résultats provisoires des élections législatives. Selon le média français, « Les ingrédients d’une crise postélectorale semblent réunis au Sénégal, après la tenue des élections législatives, dimanche 31 juillet. Un pouvoir dont la majorité ne tient plus qu’au ralliement d’au moins un député, une opposition qui dénonce un hold-up et menace de ne pas se laisser ‘’confisquer la victoire’’. La question est désormais de savoir si la contestation se jouera devant la justice ou se déversera dans les rues. Depuis mars 2021, la vie politique a provoqué la mort d’au moins dix-sept Sénégalais ».

Enfin, se faisant le porte-parole du monde de la Finance et de l’Énergie, Le Monde s’inquiète du contexte politique actuel du Sénégal. Selon lui, « Un an avant son entrée programmée dans le club des producteurs de pétrole et de gaz, le Sénégal attise aussi les convoitises ».

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