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Soudan, Decroix et Niasse… [Opinion du Contributeur]

La réponse de Mamadou Diop Decroix aux «révélations» de François Soudan qui le place parmi les personnalités à avoir bénéficié des « largesses » d'Alpha Condé, est très belle.
wade conde
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Le Secrétaire général de l'autre And-Jëf/Pads affirme "avoir compris l’objectif du journaliste français" . Selon lui, il veut « secouer des personnalités de par le monde pour lesquelles Alpha Condé aurait accordé des faveurs pour qu'elles retournent l'ascenseur et qu'elles bougent en soutien à leur bienfaiteur».

"Objectif certes louable, mais la méthode semble quelque peu approximative", soutient le député. Explications de texte. Decroix refuse de prendre les "informations" de Jeune Afrique au premier degré, essaie de les comprendre mais montre subtilement qu'il en connaît plus sur les relations entre le Directeur de la rédaction du magazine panafricain et Alpha Condé. Des rapports très "poussés" devenus un secret de Polichinelle pour ceux qui lisent et savent lire. 

En refusant de se braquer, et en assumant ses relations amicales avec le président guinéen déchu, en ne voulant pas suivre les positions passionnées, Decroix se met en hauteur. Il honore son rang. 

Moustapha Niasse qui a été lui aussi cité dans le "papier" juge de manière tranchée Soudan, que son parti l'Alliance des Forces de progrès (Afp) qualifie de « maître-chanteur », un "éternel affamé, en rupture de ban avec la morale, incapable de se passer de largesses". La réplique est violente et peu mesurée mais elle pouvait ne pas être confuse si le communiqué n'indiquait pas que "si le Président Niasse avait besoin de largesses, ce qui est loin d’être le cas, grâce à Dieu, il ne se serait certainement pas adressé au Président Alpha Condé, en faisant fi de ses nombreux amis du Golfe et d’ailleurs, qu’il n’a, du reste, jamais sollicités ».

Brève étude du discours : en évoquant ses "amis du Golf" dans un dossier qui ne les concerne pas, l'Afp ne fait que remettre au goût du jour l'idée très répandue qui voudrait que cette partie du monde soit un lieu où les pétro-dollars se "distribuent" non sans compromissions, au point de "créer" des milliardaires sous nos tropiques. Paroles contre paroles, Decroix est plus convaincant que Niasse. Oui, tout ce qui est excessif, est insignifiant. 

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