Le communiqué du Procureur de la République est assez évasif. Qui est Juan Branco ? Le document préfère ignorer la profession du mis en cause. Le Proc préfère l’emploi du terme « sieur ». Une logique du pouvoir de ne pas lui donner de l’importance ? Qu'est-ce qu'on lui reproche ? Là aussi, très peu de précisions. Juste une vague évocation de « délits » à « travers tout support ».
Juan Branco, l’avocat français d’Ousmane Sonko, est donc sous le coup d'un mandat d'arrêt international. Une action enclenchée à la suite de la plainte des autorités françaises contre cet activiste iconoclaste.
Lire Aussi
Branco ne doit pas être pris au sérieux, semble dire l’État sénégalais. La ministre des Affaires Étrangères réagissant à la plainte de l’avocat français à la Cour Pénale Internationale (CPI), avait estimé que c’était puéril. Aux yeux d’Aïssata Tall Sall, son jeune confrère ne fait qu’amuser la galerie. Même position adoptée par le président de la République qui a qualifié de futilités la démarche de l’avocat soutenue par beaucoup de soutiens de Sonko et ses partisans.
Avec cet acte posé par les autorités sénégalaise, une autre approche est aussi actée. L’avocat est pris au sérieux. Est-ce un simple contre-feu ou une réelle volonté d’arrêter Branco le rapatrier à Dakar pour le juger et l’emprisonner… à Rebeuss ? La première thèse est plus plausible. Du fuurël.