Pas grand-chose sinon un gouvernement de campagne. Des ministres mobilisés pour un maintien au pouvoir d'un régime chahuté. Le Premier ministre censé conduire les affaires de la patrie est la personne désignée pour sauver le parti.
Qu’est-ce qu'on peut réellement attendre d'un remaniement ministériel à moins de cinq mois d'une présidentielle si inédite ?
Macky Sall et son Premier ministre Amadou Bâ
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On lui a assigné la lourde charge de tout faire pour remplacer son mentor au soir du 25 février 2024. C’est comme si on lui a demandé de boire la mer pour empêcher ces nombreux jeunes d’emprunter des pirogues de fortunes pour aller à Barça.
Car, il est évident qu’Amadou Ba n’est pas un foudre de guerre dans la jungle politique sénégalaise. Non seulement, il n’a pas ce génie, ce charisme propre aux leaders mais il a été très peu préparé pour briguer le suffrage des Sénégalais.
Il était plutôt préoccupé à la réélection de son patron Macky qui, selon lui, devrait rester à la tête du pays jusqu’en 2035. Du moins, c’est ce qu’il faisait entendre publiquement. On ne sait jamais avec les politiciens et leurs ruses surtout avec Amadou Ba champion du camouflage.
L’actuel candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar ne veut pas manifestement montrer ses ambitions ne voulant pas donner l’impression de quelqu’un qui est obnubilé par le pouvoir.
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Il s’efface. Macky se montre, montre ses forces et sa forme du moment. C’est ainsi qu’il a vécu depuis qu’il est chef d’un gouvernement dit de combat qui va se transformer en une équipe de campagne. Quel pays !
