Arrêté pour un triple cambriolage, le 'tiktokeur' Samba Ka serait un récidiviste

Le tik-tokeur arrêté pour cambriolage Samba Ka sera déféré ce lundi 23 janvier 2023.

Samba aurait été filmé pendant qu'il commettait son forfait (Capture vidéosurveillance)

Samba Ka le célèbre Tiktokeur, à qui on doit le célèbre « Rang, Rang, Rang » (signature vocale de toutes ses vidéos) a été arrêté, jeudi 19 janvier 2023, puis placé en garde-à-vue pour vol et cambriolage. Les faits pour lesquelles il a été arrêté se sont déroulés à Linguère. Samba Ka, serait impliqué dans un cambriolage dans une boutique de transfert d'argent au quartier « Abattoirs », situé dans la commune de Linguère.

C'est aujourd'hui lundi 23 janvier 2022 qu'il sera déféré au parquet pour les faits de vol avec effraction, commis la nuit avec moyen de transport et dommage à la propriété mobilière et immobilière d'autrui. Et un des portables qu'il avait volé dérobés dans le multiservices, a été retrouvé.

Selon le journal Enquête, l'enquête a montré que Samba Kâ n'en est pas à son premier coup d'essai. Lors de son audition, il a déclaré qu'il profitait des marchés hebdomadaires pour cibler les magasins à cambrioler. Ensuite, il passait à l'acte, le moment venu. Il était toujours parvenu à déjouer la vigilance des propriétaires, de même que celles des forces de défense et de sécurité.

Il a invoqué la demande sociale pour justifier son acte. Il a confié que son train de vie de célébrité l’a poussé à voler: « Je suis toujours sollicité par mes parents. Tous les jours, ils m’appellent au téléphone pour me poser des problèmes. Ils pensent que je suis devenu riche… Je suis devenu très célèbre mais l’argent ne suit pas. J’avais cambriolé trois boutiques pour régler quelques besoins », a-t-il confessé.

Le film du cambriolage

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Le mis en cause, qui avait, dans un premier temps, essayé de mener en bateau les enquêteurs, en contestant vigoureusement les faits de cambriolage portant sur trois magasins à lui reprochés, est finalement passé à table : «Après avoir ciblé les boutiques à cambrioler, j’avais minutieusement préparé le coup. Dans la nuit du 14 au 15 janvier, j’ai quitté mon village sur ma moto Jakarta pour venir à Linguère. Je suis arrivé à destination aux environs de 21 heures. Je me suis retiré dans un coin en attendant la tombée de la nuit pour passer à l’action. C’est ainsi qu’aux environs de 03 heures du matin, j’ai garé ma moto dans un endroit isolé et, muni d’un rase-clou et d’une lampe torche, j’ai fait mouvement vers les boutiques déjà ciblées. Lorsque que j’ai commencé à défoncer l’une d’elle, j’ai entendu le véhicule de la police qui faisait des patrouilles dans le coin. Je me suis alors caché dans l’obscurité. Après qu’ils sont repartis, je suis retourné sur les lieux pour continuer à défoncer la porte. Pour éviter que mon visage soit filmé par les caméras de surveillance, j’ai mis une cagoule à l’aide de mon turban. J’ai trouvé dans la caisse une somme de 75 000 Fcfa, plus les téléphones portables. J’ai usé du même procédé pour défoncer les deux autres magasins. J’y ai trouvé de petites sommes d’argent, c’est pourquoi j’ai emporté avec moi de la marchandise…».

Dans ses petits souliers, le concepteur de «Rang mouy Gaw», qui est tombé de son piédestal, comme pour se donner bonne conscience, se justifie : «Je suis bel et bien l’auteur des trois cambriolages. Je sollicite la clémence de la justice. Je ne suis pas un voleur, mais j’ai été confronté à des ennuis. Je n’avais pas le choix. Depuis que je suis devenu célèbre, mes parents et mes proches, me pensant riche, m’appellent souvent pour me poser des problèmes. Ils ne peuvent pas croire que je n’ai pas d’argent. Au tout début de ma carrière, de bonnes volontés me soutenaient financièrement. Les annonceurs sollicitaient aussi mes services. Seulement, cette période de vaches grasses n’a pas duré. C’est pourquoi je venais souvent à Linguère pour faire la publicité de certaines boutiques. J’ai fauté et je demande pardon…»

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