Un an après l'affaire Mamy Doura Diallo, opératrice économique, morte avec son bébé lors d'un accouchement au bloc opératoire du centre de santé de Kédougou, le magistrat instructeur a rouvert ce dossier.
Les agents de santé mis en cause dans la mort de Mamy Doura Diallo et de son bébé lors d'un accouchement à l'hôpital de Kédougou seront entendus au fond par le juge d'instruction en fin juillet 2023.
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Le gynécologue Léon Mbada Faye, l’anesthésiste Abdou Aziz Dioum et l’infirmier Bacary Diakhaté, inculpés dans l’affaire de l’opératrice économique Mamy Wory Diallo seront auditionnés en fin juillet. Placés sous contrôle judiciaire, ils sont poursuivis pour homicide involontaire et complicité.
Mamy Doura Diallo et son bébé ont perdu la vie dans le bloc opératoire dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 août 2022, lors d'une césarienne qui a mal tourné. Alors qu’elle devait accoucher par césarienne, comme lors de son précédent accouchement, Mamy Doura Diallo a été contrainte à un accouchement par « voie normale ».
En voulant sortir le nourrisson après trois heures de souffrances, les agents de santé qui l’assistaient ont complètement arraché sa tête. Après une hémorragie, elle est décédée lors d’une césarienne pour extraire de son ventre le reste du corps du bébé.
Le gynécologue, l'anesthésiste et un infirmier de garde mis en cause ont été arrêtés sur ordre du procureur auprès du tribunal de grande instance de Kédougou, ce mercredi 30 août 2022.
En effet, lors de leurs auditions, les gendarmes enquêteurs avaient relevé plusieurs « contradictions » et « incohérences » dans leurs propos, notamment à propos des circonstances dans lesquelles la tête de l’enfant a été sectionnée.
Ils ont surtout expliqué, avec des contradictions notables, comment ils se sont retrouvés avec la tête du bébé coupée, pour ne pas dire arrachée. A rappeler que la défunte est l’épouse de Mor Cissé, frère de Mamadou Hadj Cissé, ancien maire et président de la Chambre de Commerce de Kédougou.