On pense à sa carrière de footballeur international sénégalais. À la Jeanne d'Arc de Dakar, rivale du Jaraaf de Dakar, l'autre club de la capitale où il avait également fait les beaux jours. On pense à la forte personnalité qui a marqué la Médina, son quartier sur le plan politique et dans la vie associative.
Mais pour beaucoup de Sénégalais, pour nombre d’Africains et au-delà du continent, Souris, c'est surtout 2002. Président de la Fédération sénégalaise de football, il a beaucoup œuvré pour qu’enfin le Sénégal brille. Une première finale des Lions en 2002 à la coupe d’Afrique des nations organisée au Mali. Une finale certes perdue contre le Cameroun aux tirs au but mais, cette compétition a été une référence et a servi de base de travail à Bruno Metsu et Jules François Bocandé qui ont accompagné nos joueurs au mondial co-organisé par le Japon et la Corée la même année.
La belle aventure de la bande à El Hadji Diouf, à Khalilou Fadiga, Aliou Cissé, porte aussi la signature de cet homme qui avait une haute idée du sport sénégalais en général, du foot en particulier. Aujourd’hui, il quitte ce bas-monde après avoir assisté au sacre de l’équipe nationale qui a remporté sa première Can. Cette consécration est aussi la sienne. Les graines semées ont porté leurs fruits.
El Hadji Malick Sy, mérite de la nation. Il a marqué son monde de par son charisme, son intelligence, une clairvoyance qui inspirent et qui ont donné les résultats que nous sommes en train de savourer. Sy a assez montré qu’un travail sérieux, rigoureux, de longue haleine n’est jamais vain. Il finit toujours par payer.
À l’image de Bruno Metsu, de Jules François Bocandé, de Pape Bouba Diop, tous aujourd’hui décédés, Souris fait partie du cercle restreint de nos immortels. Il a été à l’origine du bonheur, de notre bonheur du moment, de nos sourires, nos rires. Paix à son âme !