Pour les événements du début du mois, le préjudice est estimé à 15 milliards de francs CFA, selon le Syndicat national des travailleurs du commerce (Synatracom), repris par Wal fadjri. En tout, précise la même source, dix-neuf magasins ont été mis à sac.
Les violentes manifestations des 1er, 2 et 3 juin ont causé plus d’une quinzaine de morts, des blessés et d’importants dégâts matériels. Cible de choix des casseurs qui infiltrent ces mouvements de protestation, les magasins Auchan ont payé un lourd tribut.
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Au-delà du préjudice financier, ces casses portent un préjudice important aux travailleurs d’Auchan : 2300 agents ont été envoyés en chômage technique. Et ce n’est pas tout. «En plus de ces 2300 emplois directs perdus, il faut comptabiliser plus de 500 employés indirects qui travaillent dans des unités de production et unités industrielles qui sont des fournisseurs de Auchan», souligne Doudou Keïta, le secrétaire général du Synatracom. Ce dernier « invite les pouvoirs publics à anticiper la sécurisation des grandes surfaces de distribution ».
Alors que de violentes protestations font rage dans plusieurs localités du pays, des manifestants s'en sont donnés à cœur joie pour dévaliser les magasins sur leur route. Des enseignes étrangères, notamment françaises, sont le plus souvent pris pour cibles mais les commerces locaux ne sont pas non plus épargnés par ces brigands qui utilisent la foule comme couverture.