Pour un marché de 15 millions FCFA, l’ancienne directrice de la galerie nationale trainée en justice. Les faits remontent à la période où Mme Niang était encore directrice de la Galerie nationale avant qu’elle ne passe le témoin. Celle-ci avait signé avec un prestataire du nom de P. M. B, un contrat de fourniture de produits médicaux d’une valeur de 10 millions FCFA moyennant un intérêt de 50% au profit de ce dernier.
Un sulfureux scandale financier supposé « à la Madoff » secoue la Galerie nationale.
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Le plaignant qui a traîné l'ex directrice de la galerie nationale en justice, a devant la barre expliqué avoir couru pendant longtemps derrière sa créance en vain. L’affaire a été jugée ce matin devant le tribunal correctionnel.
« Elle a fait une annonce qui m'intéressait et par l'entremise d'un intermédiaire, on m’a obligé à verser 500 000 FCFA pour des commissions. J’ai par la suite déboursé 10 millions FCFA. Avec un intérêt de 50%, elle me doit 15 millions FCFA », a résumé le plaignant Papa M. Ba. Interpellée, la prévenue M. Niang qui bénéficie d’une liberté provisoire a reconnu devant la barre devoir de l’argent à son collaborateur.
Elle a souligné, par ailleurs, n’avoir jamais reçu 500 000 FCFA des mains du plaignant. Entre la partie civile et la défense, on ne parle pas le même langage. Chacune d'elle ayant sa propre interprétation du contrat. Pour la partie civile, c’est un contrat de 15 millions FCFA que l’accusée a contracté avec son client dont 10,5 millions FCFA ont été versés par Papa M. Ba.
« La prévenue n’a pas présenté de justificatifs. Ce contrat n’est pas le seul existant. Elle en a fait d’autres qui sont pendants devant la justice pour soutirer de l’argent à ses collaborateurs », a confié l’avocate de la partie civile. Pour le conseil, l’escroquerie est établie car l’accusée reconnaît devoir au sieur Papa M. Ba. L’avocate a réclamé le versement de 10 millions FCFA et 5 millions FCFA au titre de dommages et intérêts pour le préjudice subi et a invité le tribunal à fixer la contrainte par corps.
Pour sa part, le maître des poursuites considère qu’il y a dans ce dossier des éléments constants et à charge contre l’ancienne directrice de la galerie nationale. « Il y a un contrat qui lie les parties avec une remise faite dans ce cadre. La directrice a promis un bénéfice de 50% c’est à dire 15 millions FCFA pour avoir reçu 10 millions FCFA de son collaborateur », a déclaré le procureur selon qui, l’argent reçu n’est pas utilisé dans le cadre de la structure.
« Les pièces justificatives de la créance n’ont pas été produites par la dame. Sa remplaçante à la direction de la galerie nationale n’a pas signé le Pv de passation de service sous réserve que les pièces justificatives ne lui ont pas été présentées », a également souligné le parquet. Il conclut qu’il y a des manœuvres frauduleuses et qu’au constat, les faits d’escroquerie sont établis.
Le maître des poursuites a appelé le tribunal à reconnaître la prévenue coupable des faits qui lui sont reprochés et à lui appliquer la loi pénale. L’affaire a été mise en délibéré au 27 septembre prochain…