L’enquête sur l’incendie survenu à l’hôpital de Tivaouane ayant causé la mort de 11 bébés a conduit hier à l’arrestation du directeur des ressources humaines nommé Cheikh Diop. Mais ce dernier a été libéré, faute de charges contre lui. Entendu par les enquêteurs de la Dic (Division des Investigations Criminelles), il a confié que le soir des faits, lorsqu’il faisait la ronde dans chaque poste, il a trouvé tout le personnel de garde en place.
Cette déclaration aurait été jugée complaisante par les enquêteurs, dans la mesure où elle est contraire à celles tenues par les témoins, mais surtout avec le rapport de la police technique et scientifique. Arrêté, le DRH a passé toute la journée dans les locaux du commissariat de Tivaouane. Ce n’est que vers 18 heures qu’il a été libéré, faute de preuves.
Si le Cheikh Diop recouvre la liberté, l’infirmière A.D et l’aide-infirmière C. Mboup, sont, elles, toujours placées en garde à vue au commissariat de Tivaouane. Elles sont poursuivies pour délaissement d’enfants dans un lieu solitaire ayant entraîné la mise en danger la vie d’autrui. Les travailleurs de l’hôpital sont en sit-in pour exiger leur libération. Pour rappel, 11 nouveau-nés sont morts carbonisés au service néonatal de l’hôpital Mame El hadji Abdou Aziz Sy de Tivaouane, dans la nuit du mercredi 25 mai 2022. Selon un premier rapport du ministère de la Santé, tout est parti d’une explosion aux environs de 21h 45 mn, suivie d’une coupure d’électricité.