Il aurait eu 100 ans : Cheikh Anta, l'incompris ! [Opinion du Contributeur]

Cheikh Anta Diop aurait eu 100 ans. Comme le souligne l’auteur Oumar Sall, Cheikh Anta a vécu avec la grande tristesse d'être incompris.

Cheikh Anta Diop-

« De ces tristesses qui t'épuisent, tellement tu vis l'impression de prêcher dans un désert, malgré ta bonne foi ». Ce dont il s'agit dans la célébration de ce centenaire, c'est d'une invite à l'éducation, à la recherche pour, comme le dit le Maitre, accéder à la connaissance directe. Mais surtout, faire preuve d'humilité et accepter de se plier si une connaissance plus outillée que la notre arrivait à nous convaincre, poursuit Sall.

Quand l'Unesco l'a sollicité pour coordonner un des volumes de l'Histoire Générale de l'Afrique, Cheikh Anta a posé une seule condition : que l'Unesco invite tous les spécialistes de l'égyptologie des quatre coins du monde pour qu'il expose, en leur présence, ses travaux, ceci dans un débat contradictoire. Ce qui fut fait, rappelle-t-on.

« S'il assure lui-même et réellement son développement économique, un pays comme le nôtre pourra rapidement produire tout ce qui est nécessaire à notre peuple pour se nourrir, se vêtir, se chausser, se loger, donner du travail à tous ses enfants, jeunes et adultes, aujourd'hui obligés pour le grand nombre, soit de végéter dans l'inactivité et la misère, soit de connaître les rigueurs et les humiliations de l'exil… » Extrait d'un édito du journal "Taxaw" de Cheikh Anta Diop numéro 24 paru en 1981.

Il avait tout prévu. C’est ce pays qui ne bouge vraiment pas. Pas du tout.

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