M. D. Gueye ne réalise toujours pas l’acte glauque de son ex mari. Ce dernier ne supportant pas leur rupture a distribué les images de leur intimité au sein de sa famille. Pour marquer son coup, il floute son visage et expose celle de la mère de son enfant. « À part lui je ne connais aucun homme. Il a envoyé la vidéo à ma grand-mère, à ma mère et à d’autres personnes », s’est plainte la dame.
Pour sa part, Abdou Thiam après avoir reconnu les faits jure n’avoir jamais voulu causer préjudice à la plaignante. «J'ai envoyé la vidéo à sa grand-mère uniquement pour qu'elle lui parle. J'ignorais que c'était réprimé », a-t-il soutenu. « Ce serait moins grave si vous l'aviez envoyé à des personnes qui ne la connaissent pas, car maintenant sa famille va la regarder avec un certain œil. Ne dites pas que c'est une erreur, car vous avez agi en connaissance de cause, car vous avez flouté votre visage », lui a lancé la présidente.
A la suite de la plaignante qui a réclamé la somme de 2 millions de francs CFA en guise de dédommagement, le parquet a requis l’application de la loi.
L’avocat de la défense, Me Khadim Kébé qui dit ne pas comprendre l’attitude de la partie civile qui s’était désistée, a sollicité une application bienveillante de la loi. « Elle avait même formulé une lettre de désistement, mais je voudrais réitérer ses excuses. Il s'est trompé, il a pensé bien faire en envoyant la vidéo aux parents de ka partie civile. Cela a été son erreur. Je vous demande d'appliquer la loi pénale de manière bienveillante. Par rapport aux dommages et intérêts il faut les ramener à leur juste proportion d'autant plus qu'ils ont un enfant », a plaidé Me Kébé.
Finalement, le tribunal a reconnu Abdou Thiam coupable du délit de distribution d’images contraires aux bonnes mœurs. Il a écopé d’une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 3 mois ferme. Il est également contraint d’allouer la somme de 2 millions à la plaignante.