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Le répétiteur envoyait des vidéos obscènes à son élève mineure

Pour avoir envoyé des messages et des images à caractère sexuel à une mineure de 17 ans, Mouhamadou Ngoma Ndiaye s’est retrouvé devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Agé de 27 ans, il est poursuivi pour corruption de mineure. Même s’il dit qu’il ignorait que la fille est mineure, il avoue avoir commis une faute.
Tribunal de Dakar
Tribunal de Dakar

Mouhamadou Ngoma Ndiaye, 27 ans, a fait face hier, aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar. Il est poursuivi pour corruption de mineur. La mineure en question est une élève âgée de 17 ans. C’est sur Instagram qu’elle a fait la connaissance du prévenu. Après plusieurs échanges, celui-ci propose à l’adolescente de l’aider dans le cadre de ses cours de mathématiques. Finalement leurs discussions se feront sur le réseau social WhatsApp, avant de franchir le cap de la connaissance physique.

Même si le comparant soutient qu’il ne s’est rien passé entre lui et la fille, les discussions qu’ils ont eu via WhatsApp l’accablent. En effet, la maman de l’adolescente a découvert les sms compromettants que le prévenu envoyait à sa fille. Par texto, il a proposé un rapport sexuel avec cette dernière qui a refusé. L’exploitation du téléphone du prévenu a permis la découverte d’autres messages compromettants et des images pornographiques qu’il envoyé à l’élève.

Entendu, le prévenu reconnaît avoir mal agi. Car dit-il, il ignorait l’âge de la fille. A l’en croire, depuis qu’ils se sont avoués leurs sentiments amoureux, il ne s’est jamais rien passé entre eux. « On s’est connu sur instagram, on se suit mutuellement. Au cours de nos discussions, elle m’a parlé de ses études, de ses lacunes en maths. Elle a ainsi sollicité. Elle m’envoyait ses devoirs que je corrigeais. J’ai arrêté mes études en 1ere s2. Au bout de quelques temps, elle m’a confié que ses notes se sont améliorées. Au fil du nom notre amitié a évolué en relation amoureuse et on a fini par se mettre en couple », raconte-t-il. A l’en croire, il lui a même promis le mariage, et qu’ils planifiaient déjà leur lune de miel au Maroc.

Selon la mère de la mineure, dès qu’elle a appris qu’elle échangeait des messages avec le prévenu, elle l’a appelé. Mais celui-ci l’a rassurée en lui disant qu’il l’aidait à faire ses devoirs. « J’ai eu confiance et j’ai laissé faire. Mais tout récemment en consultant le téléphone de ma fille j’ai découvert qu’ils s’envoyaient des messages pas catholiques, j’ai su leur relation l’année dernière, alors que ma fille n’avait que 16 ans », a-t-elle déclaré.

Le ministère public a requis six mois d’emprisonnement ferme contre le prévenu. Selon le maître des poursuites, l’objectif du prévenu était de pervertir la sexualité de la fille qui a rejeté sa proposition.

Les avocats de la défense ont sollicité l’application bienveillante de la loi pour leur client. « On n'a pas parlé de sexe dans les messages. Il avait un objectif noble. Il n’y a jamais eu d'intimité entre ces deux enfants. Les seules fois qu'ils se rencontraient c’est dans la rue. Je comprends la dame, c'est pour protéger l'intimité de sa fille. Mais, mon client avait un projet de mariage », a plaidé Me Babacar Mbaye. Son confrère Me Diagne lui admet que son client a commis une erreur et estime que son client mérite la mansuétude du tribunal. Et Me Diabel Samb de préciser que la seule faute de son client se trouve dans un sms.

Au terme des débats, le tribunal reconnu Moumadou Ngoma Ndiaye coupable. Ila a écopé d’une peine de trois mois assortis du sursis. Il est également contraint de payer une amende de 100 mille francs CFA.

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