Le système éducatif sénégalais est en cale sèche. Les syndicats d'enseignement engagés dans la plateforme Aar Sunu Élection ont mis en place un plan d'action pour exiger du gouvernement le respect du calendrier républicain et de la Constitution. Il s'agit aussi, dans le cadre de la lutte, de faire libérer les élèves et les enseignants détenus arbitrairement dans les prisons ou en garde à vue dans les commissariats de police ou brigades de gendarmerie.
Les élèves des cycles moyen et secondaire et les universités ont décrété une grève de 48 heures pour protester contre le report de la Présidentielle.
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De plus, un débrayage est annoncé suivi d'une assemblée générale demain mardi 13 février 2024 dans tous les établissements du pays. L'après-midi, ils vont participer à la marche silencieuse initiée par la plateforme Aar Sunu Élection dont ils sont membres. Un autre débrayage est aussi prévu le lendemain mercredi "C'est notre contribution à la synergie d'actions de la plateforme Aar Sunu Élection", conclut le secrétaire général du CUSEMS.
Arrêt de travail de 48 heures dans les universités
La section enseignement supérieur et recherche du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes/Esr) a décrété un arrêt de travail de 48 heures, mardi 13 et mercredi 14 février, suite à la mort de l’étudiant Alpha Yéro Tounkara. Le drame s'est produit vendredi 9 février, lors des affrontements entre forces de l’ordre et pensionnaires de l’UGB.
Le syndicat « exprime sa stupeur, sa consternation et son indignation » suite à ce nouveau décès. Pour le Sudes/Esr, l’université sénégalaise perd encore une fois un de ses étudiants qui vient s’ajouter à « la liste déjà trop longue des étudiants décédés » dans les mêmes circonstances.
Le SUDES /ESR condamne vigoureusement ces actes ignobles et exige de l'État que toute la lumière soit faite rapidement sur cette affaire extrêmement grave ; que les coupables soient traduits devant les tribunaux et que justice soit rendue.