Des accusations graves gérées avec beaucoup d’approximations, de précipitations et de passion futile, inutile. Mort accidentelle, disent-ils alors que ni l'épouse du défunt ni le médecin de la famille éplorée n'ont pu lui rendre visite. Et les témoignages de Mme Mancabou qui a constaté l’état affreux dans lequel se trouvait son époux aux urgences de l’hôpital Principal de Dakar, sont renversants.
Mort suspecte, légèretés cruelles… [Opinion du Contributeur]
François Mancabou est donc mort alors qu'il était en garde à vue. Torturé, brimé, il finit à l’hôpital. Terrible sort pour cet homme sans « histoires » accusé d’être au cœur d'on ne sait quelle force ou farce, qui, dit-on, voulaient attaquer une centrale électrique et semer le désordre.
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Cette mort illustre assez la faillite de l’État. Si l’objectif était de connaître les tenants et les aboutissants d’une affaire qualifiée de grave, c’est raté. La logique voudrait qu’on préserve les suspects. Hélas, on semble précipité leur mort. Que dire de Mamadou Seck qui serait lui aussi en cavale alors qu’il est presque mourant à cause d’une « pathologie grave » pour reprendre le communiqué de l’administration pénitentiaire.
Une évasion depuis presque une semaine sans que les forces de sécurité ne parviennent à mettre la main sur lui ? C’est assez curieux si l’on sait qu’ici, l’efficacité de notre police et de notre gendarmerie en de pareils cas n'est plus à démontrer. Des zones d’ombre persistent si l’on sait qu’on n’a pas du tout senti la débauche d’énergie nécessaire pour retrouver sain et sauf un fugitif si particulier. On lui demande, on le supplie de revenir.
C’est surréel ! La même rengaine. "Forces spéciales", mort suspecte, disparition intrigante. Des légèretés. Du cynisme. Beaucoup de doutes. Ça s'aggrave de jour en jour !
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