Prisons sénégalaises : ils sont 3005 détenus étrangers

Dans les 37 établissements pénitentiaires du Sénégal, il y 3005 détenus de nationalités étrangères.

Prison de Rebeuss

Actuellement, les prisons sénégalaises abritent 3005 détenus étrangers toutes nationalités confondues. L’annonce est faite par la coordinatrice du Réseau migration et développement (REMIDEV) Aby Sarr Gaye. Elle en a fait la révélation lors d'un atelier sur la pénalisation de la migration et les enjeux du travail en détention.

Selon la coordinatrice de REMIDEV, l'atelier s’inscrit dans un projet initié en octobre 2022 par La Cimade sur la défense des droits des personnes migrantes. Pour Aby Sarr Gaye, la Cimade est une association française de défense et de protection des droits des personnes migrantes, réfugiées et en demande d’asile.

Le projet, a-t-il indiqué, a pour objectif d’améliorer la prise en compte des droits humains des personnes migrantes en détention. ‘’Aujourd’hui les prisons sénégalaises abritent 3005 détenus étrangers toutes nationalités confondues. Les différentes activités permettront d’améliorer les connaissances sur la problématique et de sensibiliser les acteurs notamment sur l’importance de l’interprétariat dans le cadre de la détention des étrangers mais aussi du respect et de l’effectivité du droit de disposer d’un avocat", a-t-il déclaré.

"La question de la migration est au cœur de l’actualité des pays côtiers et même de certains pays du centre. Elle pose de véritables défis en matière de protection de droit de l’homme. Il est vrai que la migration et ses conséquences reviennent régulièrement mais ce qui reste à déterminer, c’est le caractère concret de certains actes."

Elle ajoute: "En renforçant les connaissances de certains acteurs de la Société Civile intervenant en prison auprès de ces personnes sur leurs droits spécifiques et la problématique de la pénalisation de la migration, le Remidev et La Cimade contribuent à une meilleure prise en charge des droits dans le secteur et favorisent un meilleur respect des droits humains et de la dignité des personnes migrantes’’.

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L’atelier est revenu sur le besoin de documenter la situation des personnes migrantes en prison afin d’améliorer leur prise en charge et l’effectivité de leurs droits humains.

Pour une approche inclusive, le Réseau associe aux travaux l’administration pénitentiaire, l’Observateur national des Lieux de privation des libertés, le Comité Sénégalais des Droits de l’Homme et des organisations membres du réseau.

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