Sénégal : le procureur dans son jeu, pas dans son élément… [Opinion du Contributeur]

Les arrestations ciblées sont intrigantes. Elles donnent l'impression d'une inquisition fatale pour les libertés.

Le procureur général Ibrahima Bakhoum

Beaucoup de partisans et autres responsables de Pastef emprisonnés, les plus chanceux sous contrôle judiciaire ou portent des bracelets électroniques. Des bracelets tournés en dérision sur les réseaux sociaux avec ce fameux challenge en vogue qui consiste à porter des objets autour du pied.

Une manière bien singulière de dénoncer une pratique jugée abjecte et humiliante au point que le responsable de la Communication du parti incriminé parle de PSE (Pastef sous Surveillance Electronique). « Je demeure toujours un prisonnier politique du régime de Macky SALL », a ainsi soutenu El Hadji Malick Ndiaye. Le procureur qui a pris la parole hier, a largement chargé, re...chargé, encore chargé les partisans d’Ousmane Sonko.

Oui, Sonko est toujours dans le collimateur mais on semble l’épargner pour mieux enfoncer ses proches. Ce « commando Pastef » déjà évoqué par les quotidiens Enquête et l’Observateur a occupé une place dans la déclaration du représentant du ministère public. Mais l’exercice a été laborieux. Dans la forme, il y a eu tellement de ratés, des cafouillages dus à une impréparation…

A-t-on besoin de dire au Procureur Ibrahima Bakhoum qu’en communication la forme est aussi importante que le fond. Aussi devait-il prendre le temps de bien "mettre en bouche" son texte, bien préparer cet exercice pour éviter certaines erreurs. Les temps ont tellement changé. Les fautes élémentaires du Proc, c’est un autre débat plus profond.

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