Sitor Ndour annonce des plaintes contre son accusatrice et Gabrielle Kane

Sitor Ndour a été acquitté, mercredi dernier, du crime de viol contre sa domestique mineure. Une verdict qui a suscité l’indignation de Gabrielle Kane. La féministe, qui a apporté son soutien à la jeune femme de ménage, âgée de 16 ans au moment des faits, n'a pas digéré pas cette décision du juge qui a acquitté l’ancien Directeur Général du Coud au bénéfice du doute.

Sitor Ndour

« Le droit des femmes au Sénégal vient encore de prendre un coup historique…Contraignez, forcez et violez les femmes dans ce pays, vous ne risquez pas grand-chose…C’est finalement tendance en ce moment », pestait-elle sur son compte Facebook.

Après la sortie de la féministe, l'ex-DG du Coud a annoncé qu'il va déposer deux plaintes à partir de lundi. « La première est contre la jeune fille, sa maman et sa tante pour dénonciation calomnieuse. J’ai l’ensemble des vidéos et audios de leur passage dans la presse », a-t-il révélé dans une interview avec L'Observateur.

La deuxième plainte, dit-il, « c’est contre Gabrielle Kane, pour diffamation […] Parce qu’elle fait partie de ceux qui ont créé cette clameur publique. Mais je n’avais pas la possibilité de répondre. Quand la justice m’a innocenté, elle a encore fait un post sur sa page Facebook, déclarant que la justice a menti et que je suis coupable des faits », a-t-il ajouté.

« J'ai connu deux détournements de plusieurs millions pendant mon séjour carcéral »

Son emprisonnement lui a causé d'énormes préjudices financiers. « D’abord j’ai beaucoup souffert avec mes entreprises. J’ai connu deux détournements de plusieurs millions dans mes universités privées pendant mon séjour carcéral. Je suis victime de vol enregistré par les caméras de surveillance. »

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« L’autre aspect, c’est pour des entreprises universitaires où 70% sont de jeunes filles. Si on dit que le président de l’université est accusé de viol, vous imaginez la réaction des parents. Ce qui fait qu’en termes d’effectifs, j’ai connu une chute de moitié, avec un manque à gagner de 11 millions de FCFA par mois. Et cela va se répercuter sur les 10 mois de l’année universitaire. C’est un préjudice matériel », a-t-il confié.

Avant d'ajouter : « Mais le préjudice moral ou psychologique est 5 fois supérieur. Donc à cause de cette histoire, j’aurais un préjudice financier dans l’ordre du milliard. »

Limogé sur son lit de prison

Alors qu'il avait affaire avec la justice, Sitor Ndour a perdu son poste de PCA de la Saed en cours de route. Il est revenu sur ce moment précis : « C’est sur mon lit de prison, en suivant le compte rendu du conseil des ministres à la télé que j’ai appris qu’on a mis fin à mes fonctions de PCA. Parce que la maison était bloquée. Les textes ne prévoient pas un intérim. D’autre part, j’ai tenu à me libérer de ces charges pour me défendre en tant que simple citoyen. J’avais demandé à mon DG qui était venu en visite d’écrire au ministre pour qu’il se réfère au président de la République afin de me changer. », a raconté le désormais ex-PCA de la Société d’aménagement et d’exploitation des Terres du Delta (Saed).

« Si j'avais la force de Ousmane Sonko... »

Sitor Ndour s'est également plaint du traitement que la justice lui a réservé depuis l'accusation de viol, il estime qu'il aurait pu bénéficier d'une liberté sous contrôle judiciaire au lieu d'être emprisonné contrairement au leader de Pastef qui est dans la même situation.

« Ousmane Sonko est accusé de viol. Il est renvoyé devant la chambre criminelle. Mais il est en liberté. Il mène ses activités. Cela constitue une jurisprudence. Mais on m’a privé de cela. Parce que Ousmane Sonko est fort. Il n’est pas Sitor Ndour, voilà la différence. Si j’avais la force de Ousmane Sonko, personne n’aurait pensé à me placer sous mandat de dépôt. C’est clair », a ajouté l’ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar.

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