Un fœtus de 7 mois a été retrouvé flottant dans les eaux usées d’une fosse septique. La découverte macabre a eu lieu le dimanche 8 mai 2022 vers 16 heures dans un immeuble R+4 au quartier Dalifort Touba Seras.
Une étudiante qui avait jeté son fœtus âgé d’environ 21 semaines dans une fosse septique, est passée aux aveux.
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L’auteure de l’infanticide est une étudiante. Elle se nomme Hélène R. D. Agée de 25 ans, elle a été démasquée au cours d’examens gynécologiques, avant d’être hospitalisée au district sanitaire de Baye Talla Diop Ex Dominique de Pikine pour des soins intensifs.
Face aux enquêteurs, elle a reconnu les faits incriminés soutenant avoir agi de la sorte pour poursuivre ses études puis subvenir aux besoins de sa famille.
Avortement
Hélène indique avoir accouché le samedi 7 mai dernier, vers les coups de 10h, dans les toilettes de son appartement sans aucune assistance. Elle avoue avoir ensuite versé trois seaux d’eau dans la chaise anglaise dans laquelle flottait le fœtus de sept mois. Elle dit avoir perdu trop de sang au cours de l’exercice fatidique de la délivrance. Mais, en agissant ainsi, elle ignore peut-être que le fœtus en question va passer dans le tuyau d’évacuation des eaux usées avant d’atterrir dans la fosse septique de l’immeuble. Elle dira aussi n’avoir jamais utilisé de substance abortive pour provoquer l’expulsion du fœtus.
Les flics doutent de la bonne foi de l’étudiante et la soumettent à un second interrogatoire au cours duquel Hélène finit par craquer et reconnaître tout avant de fondre en larmes. Elle déclare avoir bu une substance nocive composée d’eau de javel mélangée avec du bleu de méthylène pour parvenir à ses fins.
Ce que révèle l’autopsie
Par souci d’étayer les allégations de la présumée mise en cause, les enquêteurs adressent une réquisition à médecin aux fins d’une autopsie. Laquelle confirme ceci : « fœtus de sexe féminin n’ayant pas respiré à la naissance pesant 150 grammes et présentant un volumineux hématome du dos ; absence de malformations ; mort intra-utérine secondaire à une interruption provoquée d’une grossesse de 21 semaines environ ».
Hélène R. D. a été déférée au parquet du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye pour interruption volontaire de grossesse.