C’est un effet post-sexe auquel aucun des deux partenaires ne s’attendait. Un homme originaire d’Irlande a dû être hospitalisé en urgence après avoir eu des relations sexuelles avec sa femme durant l’après-midi.
La raison de cette prise en charge médicalisée ? Une amnésie, certes de courte durée, mais suffisamment inquiétante pour rester sous surveillance.
Dix minutes seulement
Cet incident inhabituel a été analysé et relayé dans le numéro de mai de l’Irish Medical Journal. Dans ce compte-rendu, les médecins déclaraient que le sexe pouvait effectivement être un déclencheur d’amnésie à court terme connue sous le nom officiel d’amnésie globale transitoire (TGA). Celle-ci est définie comme un « épisode soudain et temporaire de perte de mémoire pouvant être attribué à une affection neurologique plus courante telle que l’épilepsie ou un accident vasculaire cérébral ». Dans ce cas précis, le journal médical rapportait que le sexagénaire avait perdu sa mémoire à court terme « dans les 10 minutes suivant un rapport sexuel ».
Un grand bouleversement
C’est en consultant son téléphone après le rapport que l’homme s’est aperçu que quelque chose clochait. Remarquant la date, il a « été bouleversé d’avoir oublié son anniversaire de mariage la veille », évènement qui avait été célébré la veille au soir mais dont il ne conservait aucun souvenir. « Il a interrogé à plusieurs reprises sa femme et sa fille sur les événements du matin et de la veille » indiquait l’article. Cette maladie rare affecte généralement les personnes âgées de 50 à 70 ans, leur capacité à se souvenir des événements récents « disparaissant tout simplement ». Certaines personnes qui souffrent de TGA peuvent ne pas se souvenir de choses qui se sont produites jusqu’à un an auparavant. Les personnes atteintes retrouvent généralement leur mémoire en quelques heures. Dans ce cas, la mémoire à long terme de l’homme affecté est restée intacte et il a pu indiquer son nom, son âge et d’autres détails biographiques de base.
Effrayant mais peu grave
L’homme n’en était pas à sa première amnésie. Un épisode similaire s’était produit en 2015 également peu de temps après un rapport sexuel. Sa mémoire à court terme lui était ensuite revenue. Les auteurs de l’article de l’Irish Medical Journal ont déclaré que jusqu’à 10% des personnes souffrant de TGA subiront un épisode ultérieur. Ils affirment, en outre, que « la précipitation de la TGA a été liée à plusieurs activités, notamment l’activité physique, l’immersion dans l’eau froide ou chaude, le stress émotionnel, la douleur… et les rapports sexuels ». Bien que les incidents soient effrayants pour les personnes atteintes et leurs proches, la TGA n’est pas considérée comme grave. En 2009, un expert confiait à ce sujet « Il ne suffit pas d’un stimulus ou d’une privation pour qu’il blesse le cerveau de manière permanente. Le cerveau récupère. Il ne devrait y avoir aucun déficit autre que la mémoire et il devrait être bref».