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Affaire Binetou Guèye : le mari désormais poursuivi pour meurtre, ses parents interpellés

L’enquête sur la mort par balle de Binetou Guèye, survenue à Keur Mbaye Fall, connaît un tournant décisif. Initialement qualifiée d’homicide involontaire, l’affaire s’oriente désormais vers un meurtre, au regard des éléments jugés graves et concordants par les enquêteurs. Le mari de la victime est le principal suspect, tandis que ses deux parents ont été arrêtés pour entrave à l’enquête.
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La lumière commence à se faire sur l’affaire Binetou Guèye, tuée par balle à Keur Mbaye Fall. Les investigations menées par les gendarmes de la brigade territoriale de la Zone franche industrielle de la compagnie de Keur Massar ont conduit à un changement majeur dans la qualification des faits. La thèse du meurtre est désormais privilégiée, à la suite de nombreuses incohérences relevées dans les déclarations du mari de la victime, principal suspect. Ce dernier, identifié sous les initiales P. M. D., vendeur de téléphones, n’est plus poursuivi pour homicide involontaire. Il est désormais visé pour meurtre, détention illégale d’arme à feu et défaut de documents administratifs afférents à ladite arme.

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Lors de son audition, il avait soutenu avoir acquis récemment un pistolet de marque Taurus à Saly. Cependant, l’exploitation du téléphone portable de la victime a permis aux enquêteurs de découvrir qu’une photo de l’arme lui avait été envoyée via WhatsApp dès le 7 décembre, remettant en cause la version du suspect, selon des sources proches du dossier. Les éléments techniques recueillis, conjugués aux témoignages, orientent également les enquêteurs vers la piste d’un crime passionnel. Il ressort des investigations que le suspect aurait entretenu une relation extraconjugale et loué un appartement à Thiaroye pour sa maîtresse, un contexte qui aurait nourri un climat de jalousie au sein du couple.

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Autre développement notable dans ce dossier : les parents biologiques du suspect ont été interpellés dimanche. Ils sont soupçonnés d’entrave à une enquête judiciaire, pour avoir dissimulé le téléphone de leur fils dans le but présumé de faire disparaître des éléments de preuve. À ce stade, P. M. D., son père K. D. et sa mère F. B. F. ont tous été placés en garde à vue dans les locaux de la brigade de la Zone franche industrielle. Ils pourraient être présentés ce mardi 23 décembre devant le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye, tandis que l’enquête se poursuit pour établir toutes les responsabilités.

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