Tahirou Sarr est en détention provisoire depuis mars 2025, suite à son placement sous mandat de dépôt fin février. L’affaire trouve son origine dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), pointant des « transactions suspectes » d’un montant total estimé à 125 milliards de FCFA. Les chefs d’accusation retenus contre lui sont lourds : escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs. Pour tenter d’éviter la détention, Tahirou Sarr avait proposé des garanties financières et foncières spectaculaires : un chèque de 11 milliards de FCFA, deux titres fonciers, ainsi qu’un vaste terrain à Mbane de 8000 hectares, expertisé à 394 milliards FCFA.
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Malgré l’ampleur de ces cautions, le juge d’instruction a rejeté la demande de liberté provisoire, estimant que la gravité des faits et le risque de pression sur le déroulement de l’enquête étaient trop importants. Cette audition au fond devrait permettre au président du collège des juges d’instruction d’éclaircir les points encore obscurs du dossier et de fixer les étapes judiciaires suivantes. Les regards sont désormais tournés vers le PJF, qui devra statuer sur les éléments de preuve et déterminer la suite à donner à ce dossier.