Elle aurrait tué son fils handicapé à l'arme blanche
La liste des Sénégalais tués à l'étranger s'allonge après le meurtre de Muhammad Guèye abattu par la police d'Ajaccio et celui du tik-tokeur Baba Abdoulaye Diop poignardé à mort. En effet, dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 décembre, une mère sénégalaise de 35 ans a donné l'alerte auprès des services de secours après avoir tué son fils unique, un garçon de 12 ans atteint de polyhandicap. À l'arrivée des forces de l'ordre, elle a immédiatement reconnu être l'auteure des faits. Le parquet de Lyon a confirmé les informations, précisant que le corps de l'enfant présentait «plusieurs plaies», vraisemblablement causées par une arme blanche, un couteau, retrouvé sur les lieux. La mère, de nationalité sénégalaise, vivait seule avec son fils.
Les premiers éléments de l'enquête
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Les premiers éléments de l'enquête et les témoignages des voisins brossent le portrait d'une femme extrêmement réservée, voire «peu sociable», mais unanimement décrite comme une mère entièrement consacrée à son enfant lourdement handicapé. Une voisine évoque une femme «toujours présente avec son fils», qu'elle attendait chaque soir à 17 heures, à son retour de l'établissement spécialisé où il était scolarisé et pour lequel il bénéficiait d'un transport adapté. «La famille a toujours été très calme, d'habitude, on n'entend rien», a confié une voisine. Cette dernière a révélé avoir été réveillée vers 3 heures du matin par des cris durant près de vingt minutes.
La maman hospitalisée dans un service psychiatrique
Interpellée sur place vers 6h30 du matin le vendredi 19 décembre, la Sénégalaise a été d’abord placée en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour «homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans». Cependant, dès le lundi suivant, le parquet a fait savoir, par communiqué, que son état de santé mental avait été jugé «incompatible» avec la poursuite de cette mesure de privation de liberté. Souffrant de troubles bipolaires, selon les informations des autorités judiciaires, elle a fait l'objet d'une hospitalisation d'office dans un service psychiatrique. Cette décision suspend, pour un temps indéterminé, la procédure judiciaire à son encontre. L'autopsie de l'enfant a été réalisée pour préciser les causes et les circonstances de sa mort.