Attaque armée à Thiès : deux usines chinoises cambriolées, 50 millions FCFA emportés

Les mafrats étaient armés de machettes, fusils de chasse et de pistolet

Les employés des usines Cimaf et Cbmi, situées dans la zone d'Allou Kagne ont été victimes dans la nuit de dimanche à lundi. Vers 3H du matin, un groupe d'une vingtaine d'hommes encagoulés et lourdement armés, a pris d'assaut les deux sites industriels appartenant à des ressortissants chinois. L'opération, soigneusement préparée, d'après le récit de L'OBS, a débuté par la cimenterie Cimaf. Les assaillants, équipés de machettes, de couteaux, de fusils de chasse et de pistolets, ont d'abord encerclé l'usine avant de faire irruption par la porte principale.

Ils ont immédiatement maîtrisé les vigiles qu'ils ont ligotés. Le chef de poste a été grièvement blessé dans l’assaut. Ce dernier, sous la contrainte, a ensuite servi de guide aux malfaiteurs dans les différents bureaux de l'Administration. Pendant près d'une heure, expliquent les témoins, les cambrioleurs ont méthodiquement fouillé et pillé toutes les pièces de l'usine, sans pour autant trouver de l’argent à emporter.

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Les vigiles ligotés, le chef de poste blessé

Ne se décourageant pas, le groupe d’assaillants s'est alors rabattu sur l'usine voisine de construction Cbmi, où logent les responsables chinois chargés de la construction de la cimenterie. Rééditant la même stratégie, ils ont neutralisé les gardiens avant de pénétrer dans les logements des cadres, réveillés en sursaut. C'est finalement dans le bureau du chef d'entreprise que les criminels ont localisé le coffre-fort contenant 50 millions de FCfa.

Après s'en être emparés, ils ont disparu dans la nature, laissant derrière eux un personnel traumatisé et des vigiles toujours entravés. Ce n'est qu'après le départ des assaillants que les responsables chinois ont alerté la gendarmerie. La Brigade de Pout s'est immédiatement déployée sur les lieux pour procéder aux constatations d'usage. Une enquête a été ouverte pour identifier et interpeller les auteurs de ce braquage. Cet événement fait resurgir un sentiment d'insécurité chez les populations locales qui se plaignent d’être la cible d’attaques armées à répétition, alors même que les auteurs restent, dans la plupart du temps, introuvables.