Le député Farba Ngom n'a pas bénéficié d’une liberté provisoire pour raisons médicales. La Chambre d’accusation financière près la Cour d’appel de Dakar a ordonné le transfèrement de Farba Ngom dans un centre hospitalier, après qu’il a été envoyé au Pavillon spécial il y a quelques semaines. Une décision motivée par des rapports médicaux alarmants faisant état d’une dégradation continue de sa santé. Mais loin d’apaiser les esprits, cette ordonnance a rallumé la mèche d’un bras de fer judiciaire que l’on croyait pourtant sur le point de s’éteindre.
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Selon des sources de L’Observateur, le Parquet général, considérant la décision de la Chambre d’accusation financière comme contestable, s’apprête à interjeter appel. En face, la défense ne décolère pas. Les avocats de Farba Ngom, arc-boutés sur le texte, brandissent l’article 140 du Code pénal, cette disposition qui ouvre la voie à une mise en liberté provisoire pour raison médicale. Ils annoncent un nouveau recours. À leurs yeux, ce n’est pas un privilège qu’ils demandent, mais une stricte application de la loi, sans calcul ni faveur. «Nous ne partageons pas cette décision", a réagi Me Baboucar Cissé. En passant outre, la chambre d’accusation fait dire à Me Baboucar Cissé que Farba Ngom «est un malade qui est séquestré» Qu’il «doit être libre».
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"Nous la contestons fermement, car nous estimons que la Chambre d’accusation a violé la loi. Autant le Juge d’instruction a failli à son obligation, autant la Chambre d’accusation a, elle aussi, franchi la ligne. L’article 140 est pourtant clair. Dans son dernier alinéa, il stipule que l’état de santé de la personne doit être médicalement constaté et que, dès lors que le médecin atteste que cet état est incompatible avec la vie en milieu carcéral, le mandat de dépôt doit être immédiatement levé", confie-t-il.