Les éléments de la Section de recherches de la gendarmerie de Ziguinchor ont, il y a quelques jours, déclenché une opération d’arrestation classée hautement sensible. L’action, estampillée «top secret», a été déroulée avec une précision chirurgicale : la neutralisation sans heurts de Hamidou Djiba, figure qui s’était longtemps autoproclamée porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), section Mangoucourou. Dans la foulée, conformément aux règles strictes du protocole et selon le langage militaire, le «colis» a été exfiltré, discrètement convoyé, puis remis à ses homologues de Dakar.
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Selon des informations exclusives glanées par L’Observateur, la directive était claire et sans détour : «procéder sans heurts à l’arrestation de Hamidou Djiba», accusé de tenir des propos hostiles à la République et à ses autorités, jugés inacceptables. Le haut commandement de la gendarmerie, en première ligne, confie alors l’exécution de l’opération à sa Section de recherches de Ziguinchor, réputée pour ses interventions délicates et sa capacité à opérer en terrain difficile. La note confidentielle atterrit dans les casiers des pandores au début de la semaine écoulée. Elle stipulait une mission en trois temps : infiltration, arrestation, puis transfèrement à Dakar. Rompus aux opérations spéciales et aguerris par de précédents coups de maître, les hommes en bleu se mettent aussitôt en ordre de… bataille.
Le repérage à Djibock et l’embuscade de Boulome
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Mardi 19 août, un commando de la SR infiltre discrètement le quartier Djibock, où réside Djiba. La phase de reconnaissance permet de confirmer un déplacement imminent de l’homme hors de la commune. Nouveau plan : l’intercepter à distance de son fief, dans un terrain plus favorable à l’intervention. Le lendemain, mercredi 20 août, en fin d’après-midi, Djiba enfourche sa moto et prend la route. Dans l’ombre, un commando d’environ six hommes le suit de près, sans jamais se dévoiler. L’embuscade se referme à hauteur du village de Boulome, aux abords de la frontière bissau-guinéenne. Contraint d’immobiliser son engin, l’homme est calmement invité à se rendre. Cerné, il n’oppose aucune résistance. Il est immédiatement embarqué à bord d’un véhicule banalisé, direction les locaux de la SR de Ziguinchor.