Un programme structuré pour relancer la marche
Le protocole « Walk ‘n Watch » a été testé dans le cadre d’un essai randomisé de phase 3 mené dans 12 unités de réadaptation au Canada. Son objectif ? Intégrer des séances de marche plus longues et progressives dans les soins courants, avec un minimum de 30 minutes d’activités de marche par séance. Les exercices étaient adaptés à chaque patient grâce à des mesures précises de la fréquence cardiaque et du nombre de pas, et prescrits en fonction d’un test de marche de 6 minutes réalisé en début de parcours.
Des résultats probants sur l’endurance à la marche
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Les résultats sont clairs : les patients ayant suivi le protocole « Walk ‘n Watch » ont parcouru en moyenne 297 mètres au test de marche après 4 semaines, contre 224 mètres pour ceux sous soins classiques. Soit une amélioration significative de 43,6 mètres (IC 95 % : 12,7–76,1).Aucun effet indésirable grave n’a été relevé durant les séances, confirmant la sécurité du programme. Ces résultats confirment donc une amélioration cliniquement pertinente de l’endurance à la marche chez des patients en phase subaiguë post-AVC.
Une mise en œuvre simple et accessible
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Outre ses bénéfices cliniques, le programme a l’avantage d’être facilement applicable. Il mobilise peu de ressources supplémentaires et s’intègre dans la routine quotidienne des professionnels formés. Comme le souligne l’équipe de recherche dirigée par Sue Peters, « le protocole peut être déployé en conditions réelles de soin sans modifications majeures ». Les chercheurs plaident désormais pour des études complémentaires afin d’identifier les profils de patients les plus répondeurs au protocole.
Que retenir de cette étude ?
Avec des résultats convaincants en matière de récupération fonctionnelle, « Walk ‘n Watch » ouvre une voie prometteuse pour améliorer l’autonomie des patients après un AVC. Facile à intégrer, sécuritaire et efficace, ce programme illustre la force de l’innovation pragmatique en rééducation. Selon Docteur Caroline Pombourcq "L'activité physique après un AVC permet une amélioration de la qualité de vie, une meilleure récupération fonctionnelle et une diminution du risque de dépression. L' activité physique, comme la marche quand elle est possible, en post-AVC doit être bien sûr adaptée aux capacités individuelles de la personne malade. Lorsqu'elle est mise en place précocement, l'idéal est en centre de réadaptation et poursuivie régulièrement sur une très longue durée, voire toute la vie, elle améliore l’état de santé, l’autonomie et la condition physique".
SOURCE : PasseportSanté