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Un paradoxe qui pourrait réveiller votre cerveau
Dans une société sur-caféinée où la quête de productivité règne, la « sieste caféinée » intrigue. En Espagne, cette habitude existe depuis longtemps, mais peu d’études avaient jusqu’ici exploré son efficacité scientifique. Le mécanisme repose sur l’adénosine, molécule qui favorise la somnolence : pendant la sieste, elle est éliminée, et au réveil, la caféine qui agit avec un délai de 20 à 30 minutes, bloque ses récepteurs. Résultat : un cerveau plus alerte.
Ces études qui relancent le débat sur la sieste caféinée
Une étude pionnière de 1997 avait déjà observé une amélioration de la vigilance au volant après un « coffee nap ». Plus récemment, une équipe dirigée par la Pr Siobhan Banks (Université d’Australie du Sud) a montré, en 2020, qu’une sieste de 30 minutes après 200 mg de caféine réduisait la fatigue et améliorait les performances cognitives. « Les résultats confirment qu’il y a un certain bénéfice », nuance-t-elle toutefois, en rappelant que les échantillons restent modestes et limités au laboratoire.
Quand un simple café change une sieste en super-pouvoir
Imaginez Paul, 35 ans, cadre épuisé après une matinée de réunions. Plutôt que d’enchaîner les expressos, il boit une tasse de café et ferme les yeux 20 minutes. À son réveil, non seulement l’inertie du sommeil est réduite, mais la caféine commence à agir. Résultat : un regain d’énergie sans brouillard mental.
Une astuce prometteuse… mais pas sans limites
Les experts restent prudents : les siestes caféinées semblent surtout bénéfiques chez les jeunes adultes en bonne santé. Leur efficacité pourrait être moindre chez les personnes âgées ou souffrant de troubles du sommeil, rappelle la Dr Nora Volkow (NIH). De plus, elles ne remplacent jamais une bonne nuit réparatrice. Mais dans un quotidien stressant, tester ce duo à petite dose pourrait valoir la peine. La sieste caféinée ne remplace absolument pas le sommeil nocturne. Elle peut aider ponctuellement à réduire la fatigue, mais ne compense pas un déficit chronique de sommeil.
SOURCE : PasseportSanté